Guillaume Marion, Media365, publié le mercredi 18 septembre 2024 à 09h10
Lors d'un entretien accordé à L'Equipe, Jalil Narjissi, le père de Medhi, est revenu sur la disparition de son fils sur une plage en Afrique du Sud. Il espère désormais que la justice fera rapidement son travail.
Plus d'un mois après la disparition de Medhi Narjissi (17 ans) sur une plage en Afrique du Sud, le 7 août dernier à Dias Beach, alors que la Fédération française de rugby a réalisé une enquête interne qui accable l'encadrement dans cette triste affaire, la famille de celui qui était en stage avec l'équipe de France U18, et notamment son père Jalil, est toujours en plein cauchemar. Pour L'Equipe, ce dernier est revenu sur ce terrible drame, lui qui espère que la justice fasse rapidement son travail. « Je veux que la vérité soit faite, que la justice fasse son travail, que les responsables soient jugés et punis. Ils ne peuvent plus encadrer. Certains doivent aller derrière les barreaux. On n'a reçu aucun message de leur part. Rien. (...) Même si on a conscience qu'elle a beaucoup de travail, j'espère que la justice sera rapide. On en a besoin », a notamment déclaré l'ancien talonneur d'Agen.
Jalil Narjissi : « Notre vie s'est arrêtée le 7 août »
« Je veux comprendre pourquoi cette catastrophe est arrivée. Ce n'est pas un accident. (...) Je suis très en colère par rapport au lieu où cette catastrophe est arrivée et tout ce qui rendait impossible une séance de récupération là-bas. Les personnes responsables de cette catastrophe ne prennent pas leurs responsabilités et se renvoient la balle. C'est de la lâcheté. (...) Eux continuent leur vie, peut-être en se posant des questions et en ayant des problèmes devant la justice. Nous, notre vie s'est arrêtée le 7 août, a par la suite confié Jalil Narjissi, au quotidien sportif français. (...) Comment peut-on se préparer à ça ? Il n'y a pas de mode d'emploi. Notre vie est brisée. Le Stade Toulousain a été présent avant, pendant et après, vraiment comme une famille. » Alors qu'un hommage a été rendu à Medhi Narjissi avant le choc entre Toulouse et La Rochelle, dimanche dernier, l'ancien talonneur a reconnu qu'il n'avait pas pu rester ensuite pour le match, car c'était « trop difficile ».