Mathieu Warnier, Media365, publié le samedi 03 février 2024 à 17h20
Après avoir été en difficulté durant la première période, l'Angleterre a su prendre le meilleur sur l'Italie à Rome (24-27) pour sa première sortie dans l'édition 2024 du Tournoi des 6 Nations.
L'Angleterre lance 2024 sans totalement rassurer. Après une Coupe du Monde conclue à la troisième place, le XV de la Rose a démarré le Tournoi des 6 Nations par un déplacement qui avait tous les airs d'un piège à Rome pour y défier l'Italie. Reprise en main par Gonzalo Quesada, la Squadra Azzurra a été la première à se mettre en évidence. Après l'ouverture du score sur pénalité par Tommaso Allan, c'est Alessandro Garbisi qui a fait vibrer le Stadio Olimpico. Au terme d'une action collective avec Ignacio Brex puis Lorenzo Cannone à la manœuvre, le demi de mêlée a profité d'une belle offrande pour aplatir sous les poteaux, son buteur ajoutant les deux points de la transformation. La sélection anglaise a tout d'abord réagi au quart d'heure de jeu avec une pénalité de George Ford, qui remplace Owen Farrell à l'ouverture. C'est ensuite Elliot Daly qui a calmé le public romain au milieu du premier acte. Profitant d'une défense italienne mal positionnée, Tommy Freeman a pu accélérer puis servir son ailier, qui a pu aplatir en coin un essai non-transformé par George Ford.
L'Italie a pu y croire
S'ils ont vu les Anglais revenir à deux points, les Italiens ne se sont pas crispés. En effet, à un quart d'heure de la pause, Ignacio Brex a attaqué la ligne puis servi Tommaso Menoncello. Ce dernier a alors parfaitement servi Tommaso Allan pour le deuxième essai des siens, qu'il n'a pas manqué de transformer. Toutefois, le manque de discipline des Azzurri a permis à George Ford de passer deux pénalités en fin de première période, permettant à l'Angleterre de revenir à trois unités. Après ces 40 premières minutes loin d'être probantes, Steve Borthwick a su se montrer convaincant dans l'intimité du vestiaire car c'est un XV de la Rose remobilisé qui est revenu sur la pelouse du Stadio Olimpico. A peine cinq minutes après la rerpise, Alex Mitchell a permis à l'Angleterre de passer devant au tableau d'affichage pour la première fois. Après une touche jouée rapidement par Elliot Daly, le demi de mêlée anglais a profité du fait de ne pas être tenu au sol pour se relever et repartir à l'assaut de l'en-but italien avec succès.
L'Angleterre se contente du minimum
La transformation signée George Ford a donné quatre points d'avance au médaillé de bronze du dernier Mondial. Gonzalo Quesada a alors commencé à ouvrir son banc pour lancer du sang frais. Ce sont toutefois les Anglais qui ont été à la manœuvre face à une défense indisciplinée. Par deux fois, George Ford a passé le ballon entre les perches, offrant une marge de dix points à son équipe. La fin de match a vu Elliot Daly écoper d'un carton jaune pour avoir fait trébucher Tommaso Menoncello puis Michele Lamaro être sanctionné à son tour pour une intervention en position de hors-jeu sur une bonne opportunité anglaise. Alors qu'un essai pouvait leur offrir le bonus défensif, les Italiens ont redoublé d'efforts au-delà de la sirène et c'est cinq minutes au-delà de la fin du temps effectif qu'ils sont parvenus à leurs fins. Monty Ioane a fait parler sa pointe de vitesse sur 50 mètres pour aller aplatir un essai important pour la Squadra Azzurra. L'Angleterre, pour sa part, assure le minimum avec une victoire loin de ses bases (24-27) mais ne dissipe pas entièrement les doutes en ce début de nouveau cycle.