Paul Rouget, Media365 : publié le samedi 24 février 2024 à 11h17
Pour que les daltoniens puissent suivre les matchs dans de meilleures conditions, celui des Six Nations entre l'Irlande et le pays de Galles lors duquel les deux équipes joueront en vert et en rouge.
Le match de la troisième journée des Six Nations entre l'Irlande et le pays de Galles, programmé samedi après-midi à Dublin, sera le dernier disputé par les deux équipes l'une contre l'autre dans leurs couleurs traditionnelles, le vert et le rouge. Une mesure prise par World Rugby afin que les daltoniens, qui sont estimés à 300 millions à travers le monde et dont la grande majorité confond le rouge et le vert, puissent mieux profiter de ces rencontres.
Pour "que le rugby soit accessible et inclusif pour tous"
"Nous existons pour faire en sorte que le rugby soit accessible et inclusif pour tous. Soulignant cet engagement, nous reconnaissons les défis que les personnes atteintes de daltonisme ou de déficience visuelle des couleurs ont à participer et à vivre notre sport. Nous espérons sensibiliser et changer le regard grâce à des actions positives qui ne se contentent pas de relever certains des défis les plus évidents, tels que les couleurs des maillots. Elles doivent également prendre en compte l'ensemble de l'expérience du jour du match, qu'il s'agisse d'orientation, d'affichage numérique, ou de billetterie", a expliqué Bill Beaumont, le patron de World Rugby, qui est lui-même daltonien.
Ce joueur daltonien qui s'était fait "complètement écraser"
La mesure, qui doit être généralisée d'ici la prochaine du Coupe du monde, va donc profiter aux supporters daltoniens mais aussi aux principaux acteurs, les joueurs. C'est ce qu'avait expliqué l'ancien international écossais Chris Patterson, qui souffre de cette anomalie de la vue perturbant la perception des couleurs. "Quand je jouais à Edimbourg, je me souviens d'avoir disputé un match en nocturne face aux Scarlets, qui évoluaient en rouge foncé. Et je me rappelle qu'à plusieurs reprises, j'avais vu une ouverture en contre-attaque entre ce que je croyais être deux de mes coéquipiers, avant de me faire complètement écraser. On est focalisé sur le ballon, on court et on balaye du regard tout le temps... Je pense que c'est parce qu'il n'y avait pas vraiment de division claire dans mes yeux", confiait-il au site de la Fédération internationale.