Les noms floqués sur les maillots, est-ce vraiment grave ?

A lire aussi

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 20 février 2024 à 12h17

Chacun se fera son avis. Mais le monde professionnel, filmé sous tous les angles, est bien sûr à décorréler totalement des amateurs, ce qui permet peut-être de ne pas crier automatiquement au scandale.

Quid de l'initiative du nom sur les maillots, qui s'est généralisé pour la première fois à l'ensemble des nations cette année sur le Tournoi ? Dimitri Yachvili, le consultant France TV, n'arrive pas à avoir un avis tranché : "Le maillot de l'équipe nationale n'appartient à personne, nominativement. C'est l'image. D'un côté, je me dis que ce maillot n'appartient à personne. Mais d'un autre côté, pendant 80 minutes, les joueurs vont le porter." C'est particulièrement sous l'impulsion de Netflix, qui tourne la deuxième saison de sa série sur le Tournoi, que ce bastion historique du rugby a été franchi. Et il ne serait pas étonnant que la plateforme américaine ne soit pas pleinement satisfaite de la taille des flocages, puisqu'on n'y voit franchement rien sur le dos des Français...

"Les clubs n'ont pas à leur disposition un nombre incalculable de jeux de maillots"

"De manière très idéologique, en rugby, le maillot appartient à une équipe et à un club, pas à un seul individu, appuie l'historien du sport Joris Vincent. C'est une idée très forte à retenir. Les clubs n'ont pas à leur disposition un nombre incalculable de jeux de maillots, et comme il y a un grand turnover des joueurs, il est difficile d'avoir un jeu qui prenne en compte à la fois le numéro et le nom."

Nicolas Jouvenne, le responsable sponsoring chez Kappa qui équipe l'UBB et le Stade Français en Top 14, confirme cette problématique même si elle a forcément beaucoup moins d'impact chez les professionnels : "En rugby, la réutilisation des maillots d'un match à l'autre est plus démocratisée que dans le football, ça permet notamment de réduire les coûts et de limiter les problématiques de flocage. Les clubs de rugby utilisent donc globalement moins de maillots pros qu'en football, même si ça peut évoluer selon la signature des contrats sponsoring avec l'équipementier et ses autres sponsors maillots." A moins de s'accrocher à cette sacro-sainte idéologie, on n'est pas loin du faux problème, tous les clubs amateurs de tous les sports fonctionnant tous de la même manière, à commencer par le football : un jeu de maillots évidemment non floqués, comme en Coupe de France, et la machine à laver qui tourne sans cesse entre les matchs et les différentes catégories des plus jeunes aux plus ancien(ne)s.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.