Faraj Benlahoucine, Media365, publié le jeudi 15 février 2024 à 17h51
Le Racing 92 a été condamné par le Conseil de prud'hommes de Paris à verser des indemnités de plusieurs centaines de milliers d'euros à un ancien joueur. Une affaire atypique en raison du délai et de l'identité du plaignant qui n'a jamais porté les couleurs du club.
Près de dix ans plus tard, le Racing 92 est condamné. Anton Peikrishvili, recruté au mois de juin 2014, a remporté le bras de fer judiciaire l'opposant au club de Top 14 des Hauts-de-Seine aux prud'hommes. Ce pilier qui évoluait à l'époque à Castres, n'a jamais porté la tunique des Ciel et Blanc en raison d'un souci rencontré lors de la visite médicale. La blessure à la colonne vertébrale a été jugée suffisamment grave pour que le Géorgien ne soit pas apte à la pratique du rugby. Or, il est revenu et a même poursuivi sa carrière au plus haut niveau à Brive au mois d'octobre de la même année.
"Comme le souhaitait le staff en octobre dernier, j'ai pu procéder à un retour en compétition. Je suis désormais en capacité, comme cela avait été prévu, de reprendre mon contrat de travail à compter du terme de cette saison. Je vous remercie de m'indiquer les modalités de mon retour dans l'effectif en vous précisant que je suis très heureux de pouvoir continuer ma carrière au Racing" a alors écrit Anton Peikrishvili au Racing 92 nous apprend ce jeudi L'Equipe. Un message resté sans réponse car à cette époque, le club entraîné par le président actuel, Laurent Travers, ne souhaitait plus le voir intégrer l'effectif professionnel.
Une addition salée, vers un recours en cassation ?
La Cour d'appel de Paris a donné gain de cause au Géorgien. Condamnés, les Racingmen devront verser à un joueur qui n'a jamais porté leur maillot l'ensemble des salaires qu'il aurait dû percevoir durant les trois ans de contrat ainsi que plusieurs primes d'éthique et d'assiduité. Soit 736.968 euros d'après la même source. Cependant, les pensionnaires du Top 14 disposent d'un dernier recours et peuvent encore faire appel de cette décision et porter l'affaire en cassation. Le Racing 92 ne s'est pas exprimé à ce sujet.