Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 11 octobre 2023 à 19h41
C'est sans doute ce que Rassie Erasmus cherchait, il l'a trouvé : William Servat, tout en essayant d'ignorer au maximum la première petite saillie du grand patron sud-africain, l'a quand même renvoyé dans ses 22 mètres. La pression monte.
A quatre jours désormais du quart de finale du Mondial tant attendu entre le XV de France et l'Afrique du Sud, c'est William Servat qui a été envoyé au front pour répondre aux premières attaques verbales de Rassie Erasmus, l'ancien sélectionneur champion du monde devenu directeur du rugby chez les Springboks (et donc le supérieur, désormais, du coach Jacques Nienaber) qui a évoqué de prétendues simulations sur des plaquages hauts. Et dans ce secteur, l'ancien talonneur toulousain sait y faire, lui qui est devenu chez les Bleus le coach en charge de la conquête : "Il est rompu à ces exercices médiatiques. On connaît leur intensité et leur violence, je n'ai pas d'interprétation à avoir. Pour être honnête, ce qu'il dit m'importe peu. L'important, c'est de préparer au mieux nos joueurs aux possibilités d'agression adverse."
"J'espère qu'il y aura assez de staff médical pour gérer les protocoles commotion"
Le vice-champion du monde 2011 rappelle que les Sud-Africains "ont une équipe très dense" : "Ils cultivent cette particularité d'un énorme défi physique. Mais avec notre côté latin et notre fierté, on a des joueurs capables de relever le défi comme l'an dernier à Marseille." Les Français s'étaient imposés 30-26 sur la fin, après avoir notamment dû jouer à quatorze à la suite de l'expulsion d'Antoine Dupont. "Ce sera d'une intensité rare, et vu ce dernier match, j'espère qu'il y aura assez de staff médical sur le côté pour gérer les protocoles commotion", reprend celui qui a aussi réalisé deux fois le Grand Chelem au Tournoi des Six Nations (2004, 2010). Histoire, à son tour, de rappeler gentiment les états de service des Sud-Africains... En novembre 2022, il y avait eu jusqu'à cinq joueurs soumis au protocole, dont trois Bleus - Jonathan Danty, Uini Atonio et Thibaud Flament.