Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 14 septembre 2023 à 16h18
Le symbole de l'Uruguay a des caractéristiques bien spécifiques. Plongée animalière pour mieux comprendre, aussi, l'état d'esprit de cette petite nation où le rugby tente aussi de vivre, comme il peut, face à l'omniprésent football.
Logiquement, le coq doit être plus imposant que le téro. Mais attention, si l'Uruguay a choisi ce petit oiseau en tant que symbole de son équipe nationale de rugby, c'est qu'il n'est pas inoffensif et tout gentil. Il ne s'agit bien que d'un cousin de la perdrix, et théoriquement, il est loin d'être le perdreau (fils de la perdrix) de l'année. En effet, le téro est censé disposer d'un sacré caractère, protégeant son nid de manière féroce à l'aide d'un cri de défense extrêmement aigu. Pour leur troisième participation consécutive à un Mondial, les Uruguayens annoncent ainsi la couleur. Et après tout, quand on sait que le minuscule kiwi représente les All Blacks, il n'y a pas forcément de cohérence entre ces animaux et les véritables forces des formations engagées...
En français, cet oiseau s'appelle le vanneau téro. Il est présent dans tout l'Uruguay mais aussi une bonne partie de l'Amérique du Sud, en Argentine, au Brésil, au Chili, en Colombie, au Paraguay, en Bolivie et aussi au Pérou. Reconnaissable grâce à une houppette derrière la tête, il ne mesure que 35 cm pour 300 grammes, mais utilise aussi ses ergots situés sous les ailes pour intimider les potentiels - et nombreux - ennemis de proie. Le téro feint souvent la blessure loin de son nid, afin d'attirer les prédateurs. Le mâle est agressif et attaque tout le monde, même les hommes. Avec ces dernières caractéristiques, le parallèle avec le sport - et plus particulièrement le rugby - est plus évident. Les Bleus sont prévenus, la fierté du coq ne suffira pas, il faudra aussi sortir les griffes !