Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 15 novembre 2022 à 23h57
C'est ce qu'on appelle un rétropédalage. Rassie Erasmus, le directeur du rugby en Afrique du Sud, tente de noyer le poisson après ses tweets viraux à l'encontre de l'arbitrage au sortir du revers en France ce week-end (30-26).
Le directeur du rugby de l'Afrique du Sud, Rassie Erasmus, n'en est pas à son premier écart. L'ancien sélectionneur des champions du monde avait déjà été écarté d'un an pour ses critiques contre l'arbitrage, ce qui ne l'a pas empêché de recommencer de manière à peine couverte après la défaite de ses Springboks face aux Bleus, au Stade de France (30-26). Trois jours plus tard, il tempère : "Il ne s'agissait pas de s'en prendre à l'arbitre... Manifestement, c'est quelque chose qu'on doit corriger de notre côté." L'ancien arbitre Nigel Owens a réagi et s'agace de cette attitude répétée de la part de Rassie Erasmus : "On n'a pas besoin de ça, je pensais qu'il avait retenu la leçon... Remettre en question les décisions, ce n'est pas l'esprit de notre sport. Ce n'est pas juste, je n'aime pas ça."
Rassie Erasmus assure qu'il y a une incompréhension sur le sens réel de son message : "Les supporters aimeraient comprendre ça, mais je n'y peux rien si on déforme mes propos." Globalement, même en Afrique du Sud, l'ancien joueur commence à agacer et à se tourner en ridicule, selon beaucoup d'avis convergents. Il est vrai, néanmoins, que certains de ses commentaires sur ses tweets décortiquent aussi de simples phases de jeu en encourageant ses propres joueurs à prendre exemple sur les adversaires, comme il a pu le faire avec une action du centre français Gaël Fickou lors du match de samedi soir. Mais ses allusions au mauvais arbitrage étaient tout aussi évidentes et intervenaient donc dans un contexte où Rassie Erasmus aurait mieux fait de s'abstenir...