Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 07 août 2024 à 23h49
Johanne Defay savoure une médaille de bronze particulière, qu'elle est venue fêter au Club France mercredi soir.
Si la médaille d'or De Kauli Vaast est 100% tahitienne, celle de Johanne Defay est ultra-marine au sens large. Bien que née au Puy-en-Velay, c'est bien une Réunionnaise d'adoption (elle y surfe depuis l'âge de huit ans) qui ramène une médaille à son île : "Je suis trop fière de représenter mon petit caillou sur un événement si grand et global, parfois hyper contente d'y retourner pour être tranquille, loin de tout. C'est comme ça que j'ai mon équilibre." Et les souvenirs d'enfance et d'adolescence remontent forcément : "J'allais en famille d'accueil le week-end puis à l'internat, au lycée, ça demande aussi plus de sacrifices quand tu pars de loin, et qu'aussi tu rentres loin... L'avion coûte deux fois plus cher, voilà c'est tout ça qui rend peut-être les victoires et les médailles plus belles."
"Une très belle quinzaine"
Elle a donc goûté chacun des moments passés sur place à Tahiti, où le respect de la culture locale s'est mêlé à l'événement de la meilleure des manières. On ne pouvait pas rêver mieux pour les surfeurs et l'alchimie a été parfaite : "Ce n'était pas plus mal d'être aussi dans notre bulle là-bas, il y avait une bonne ambiance sur place, vraiment bon enfant. Et quand même du monde, c'était cool ! Tranquille à la polynésienne, ça a bien représenté leur culture et leur façon de vivre. Ils adorent l'océan et on était sur l'eau tous les jours, comme eux. C'était une très belle quinzaine, Teahupo'o a montré toutes ses facettes." La pirogue et le surf font partie intégrante de la culture tahitienne, la magie du soleil qui se lève et se couche sur les montagnes... La médaillée de bronze, comme tous ses camarades, a fini par prendre ses habitudes, mais il y en a de pires que d'autres.
La compétition a été d'autant plus géniale pour les Français qu'ils logeaient tous dans une maison, et non sur le ferry olympique (qui faisait office de village des athlètes sur place). "Forcément, Kauli Vaast et Vahine Fierro faisaient venir un peu leurs familles, qui étaient sur place." Comme Joan Duru aussi à la dernière minute, tandis que Defay avait avec elle son mari et coach... L'ambiance était donc impeccable, du surf tous les jours et un parfait équilibre entre la bulle et le groupe pour se motiver, mais aussi pour rigoler. Et sortir de la routine pour mieux retourner dans la fameuse vague.