Mathieu Warnier, Media365, publié le mercredi 22 février 2023 à 23h40
Alors que la saison 2023 sera lancée le 5 mars prochain à Bahreïn, les écuries sont déjà installées au Moyen-Orient pour trois jours d'essais cette semaine. L'occasion de voir les nouvelles monoplaces et les nouveaux pilotes à l'œuvre même si le temps sera encore plus limité cette année.
L'attente va prendre fin. Trois mois après la victoire de Max Verstappen lors du Grand Prix d'Abu Dhabi, le feu vert va s'allumer au bout de la ligne des stands à Sakhir. Le circuit qui accueillera la première des 23 manches de la saison 2023 sera une nouvelle fois l'hôte des essais de pré-saison. Les dix écuries devront toutefois maximiser le temps en piste car, contrairement aux saisons précédentes, il y aura moins de temps disponible pour limer le bitume avant que la compétition ne commence. Par souci de réduction des coûts, la préparation de la saison 2023 se limitera à trois jours avec la piste qui sera ouverte entre 10h00 et 19h30 heure locale (8h00 et 17h30 heure française), avec une heure de pause déjeuner à la mi-journée. Alors que toutes les écuries ont profité de la seule largesse du règlement, un tournage promotionnel limité à 100 kilomètres, pour effectuer un premier roulage de leurs nouvelles monoplaces, ces quelques 24 heures de piste sur trois jours seront très importants pour le début de la saison. Alors que le président du GPDA George Russell a fait campagne pour que les écuries puissent utiliser deux voitures lors de ces essais, sa demande a été rejetée et il n'y aura que dix monoplaces en piste chaque jour.
Les écuries ne pourront plus trop se cacher
Ces essais officiels seront surtout l'occasion pour les écuries d'épier leurs rivaux. En effet, bon nombre d'écuries ont fait le choix de ne pas dévoiler leurs cartes en ne présentant que la nouvelle livrée sur le châssis 2021. C'est ce que Red Bull Racing a notamment fait lors de sa présentation à New York. D'autres, à l'image d'Aston Martin, n'ont absolument rien caché quand Ferrari a surpris bon nombre d'observateurs avec un premier roulage de la SF-23 à Fiorano, en public et diffusé en mondovision sur internet. McLaren, de son côté, a pu faire rouler sa MCL60 à Sakhir ce mardi mais en prenant la précaution de cacher certaines parties de la monoplace sur les vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Des essais qui vont permettre aux écuries de vérifier si les données accumulées ces dernières semaines dans le simulateur sont vérifiées par l'épreuve de la piste. Toutefois, l'ensemble des temps au tour sera à prendre avec des pincettes puisque les écuries pourraient être tentées de cacher leur véritable niveau de performance. La question des pneus utilisés, Pirelli ayant amené pas moins de sept types de gommes pour ces essais avec une gamme qui a été élargie par le manufacturier italien, et de la charge en carburant devra se poser.
Les débutants à l'épreuve
Ces essais seront surtout l'occasion pour certains pilotes de faire leurs débuts officiels en Formule 1. Après une bataille juridique de plusieurs semaines, Oscar Piastri va prendre la piste comme pilote McLaren dès ce jeudi, ayant l'honneur d'ouvrir les essais pour l'écurie de Woking. Il ne croisera donc pas en piste les deux autres recrues de cette saison 2023. Nyck de Vries prendra la suite de Yuki Tsunoda chez AlphaTauri tout comme Logan Sargeant succédera à Alex Albon au volant de la Williams. Désormais pilote Aston Martin, Fernando Alonso sera bien présent à Sakhir contrairement à son coéquipier Lance Stroll, forfait après une chute lors d'une sortie d'entraînement à vélo. L'Asturien va donc partager la baquet de l'AMR23 avec Felipe Drugovich, pilote de réserve et champion 2022 de Formule 2 devant Théo Pourchaire. Nico Hülkenberg, après des années à jouer le remplaçant de service, retrouve des galons de titulaire chez Haas. Mais l'attraction de ces essais de pré-saison sera sans doute Pierre Gasly. Après avoir fait l'essentiel de sa carrière dans le giron Red Bull, le Français a rejoint cet hiver Alpine pour former un duo 100% normand et sera le premier au volant de l'A523 ce jeudi. La répartition des séances entre les pilotes va différer d'une écurie à l'autre, certaines optant pour une alternance stricte quand d'autres laisseront le temps à un pilote de rouler quand l'autre sera dans le garage. Des essais qui seront un premier point de référence même si la vérité ne sera connue que lors du premier Grand Prix, le 5 mars prochain.