Guillaume Marion, Media365, publié le dimanche 11 août 2024 à 11h50
Avec une médaille glanée lors des JO de Paris 2024, si le bilan de l'athlétisme est « décevant », le directeur de la haute performance à la Fédération française Romain Barras est confiant pour l'avenir.
Samedi soir, peu avant 20h, ce fut comme un ouf de soulagement au Stade de France. En effet, alors que l'athlétisme français n'avait jusque-là pas brillé lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, Cyréna Samba-Mayela a fait forte impression sur le 100 m haies. D'un rien derrière l'Américaine Masai Russell (12″34 contre 12″33), la Française a donc pris la médaille d'argent, et a libéré sa Fédération qui ne sera donc pas fanny à domicile. Après des Championnats d'Europe intéressants en juin (16 médailles, dont 4 en or), les JO ont été plus compliqués pour la FFA. « C'est un bilan décevant. Pour aller chercher une médaille sur ces JO qui ont un niveau extraordinaire, il fallait souvent un record de France, parfois même un record d'Europe ne suffisait pas. (...) On s'est heurtés à un niveau mondial qui est encore un peu haut », reconnait aisément Romain Barras, le directeur de la haute performance de la Fédération.
Barras : « Cette génération est en train de mûrir »
« On a une génération qui arrive, on le voit depuis les Championnats d'Europe à Rome. On a une équipe de France dynamique, plutôt jeune. Mais on savait que la marche pour les Jeux Olympiques serait haute. On a cette sublime médaille d'argent (Cyréna Samba-Mayela) et c'est dans cette dynamique-là qu'on doit s'engouffrer. J'ai quand même vu des comportements admirables, Alice (Finot), Agathe (Guillemot), les relais, Yann Chaussinand (marteau) et j'en oublie. (...) Il faut être patient avec la génération actuelle, a par la suite déclaré Barras, dans des propos recueillis par L'Equipe. (...) On sent qu'il y a quelque chose qui est enclenché, que cette génération est en train de mûrir. Il y a de belles lueurs d'espoir. Les meilleurs de nos athlètes progressent, ils étaient à leur meilleur niveau. (...) Mais on est face à une concurrence meilleure que nous actuellement. » On espère désormais que cette génération pourra s'illustrer dans quatre ans à Los Angeles.