Clément Pédron, Media365, publié le dimanche 11 août 2024 à 14h51
Le relais tricolore a pris la dernière place du relais 4x400 des Jeux Olympiques de Paris 2024 en raison d'une chute causée par une poussette d'un Sud-Africain. Après avoir revu les images, les Bleus ne feront pas appel en raison de la course du dernier relayeur tricolore.
L'injustice était palpable samedi soir au stade de France pour la finale du 4x400 m des Jeux Olympiques de Paris 2024. Elle pouvait même se lire sur les visages des Français. Ces derniers savaient que faire un podium serait un miracle mais au regard des circonstances, la déception est légitime. En effet, Fabrisio Saïdy, le dernier relayeur tricolore a tenté l'impossible à savoir doubler deux athlètes en même temps en les prenant par l'extérieur à 650 mètres de la ligne d'arrivée. Cependant, le Français a vu un peu trop court et s'est rabattu juste devant le Sud-Africain qui le lui a rendu par une vilaine poussette dans le dos le faisant perdre ses appuis puis tomber dans l'herbe à côté. Idem, le sprinteur local a tenu à finir la course et a terminé en neuvième et dernière position.
Alors que toute l'assemblée s'est étonnée de l'officialisation des résultats, les Bleus ont été voir les images pour comprendre. Et finalement, ont fini par comprendre. D'ailleurs, l'explication de Romain Barras, le directeur de la haute performance de la Fédération française d'athlétisme, dans les colonnes du Parisien, ne faisait aucun doute : « Il se rabat dans ses jambes. C'est très compréhensible. Fabrisio essaie de gagner cette place, les autres (le Belge et le Sud-Africain) accélèrent un peu... C'est malheureux, mais on n'est pas dans notre droit. La décision du jury est la bonne, c'est attesté par toutes les caméras du stade. »
Saïdy assume
Auteur de la poussette, l'athlète Sud-Africain Antonie Matthys Nortje a expliqué son point de vue toujours dans des propos rapportés par le Parisien. « Le déplacement qu'il fait était un grand manque de respect envers moi et l'athlète belge, a balancé le sprinter. Je comprends ce qu'il voulait, on court tous pour la même chose en fin de compte. Mais je pense qu'il s'est rabattu à la corde trop tôt devant nous. Il m'a touché le genou. Je suis sûr qu'il comprend ce que j'ai dû faire. » De son côté, même déçu par l'issue de cette finale, Fabrisio Saïdy ne s'en voulait qu'à lui-même. « Une finale olympique à la maison, ça ne va plus se reproduire, regrettait le Français. J'ai merdé, je vais assumer. Je n'avais qu'une idée en tête, c'était me rabattre devant, pour pouvoir récupérer dans le virage et relancer comme un malade dans la dernière ligne droite pour recoller au maximum l'Anglais. Je me fais bousculer je ne sais pas trop comment. Peut-être que je me rabats un peu trop tôt, c'était assez violent. J'ai été gourmand. »