Guillaume MARION, Media365, publié le lundi 09 août 2021 à 17h15
Quelques jours après avoir remporté la médaille d'or lors des Jeux d'été 2020 à Tokyo, Jenia Grebennikov, le libéro des Bleus, est revenu pour L'Equipe sur le sacre des volleyeurs français, qui clôt de la plus belle des manières l'ère Laurent Tillie.
A Tokyo, en remportant l'or olympique, l'équipe de France de volley a parfaitement terminé l'ère Laurent Tillie, débutée en 2012. « C'était un moment tellement magique... Que du bonheur, en fait. On ne s'y attendait pas, le scénario est incroyable en plus, un scénario de film, avec tout ce qu'on a traversé depuis deux ans. Et là, en finale, on aurait pu gagner 3-0, mais on est allés jusqu'au tie-break, et c'était incroyable. On a vécu un beau moment de l'histoire du volley. (...) Si on a douté ? Oui, à 0-3 au tie-break. Là, ils étaient vraiment très propres dans leur jeu et on avait du mal à revenir. C'était très long et insupportable sur le terrain. Je pense que même pour les gens qui ont regardé le match à la télé, c'était invivable. C'était pareil sur le terrain. Mais on a su rester patients et ça a payé », a reconnu Jenia Grebennikov.
« Ce groupe, c'est une famille »
« C'était les montagnes russes. Mais depuis toujours, on a vécu des moments durs, les défaites, le TQO (tournoi de qualification olympique) à Berlin... Cela nous a renforcés aussi. Là, on était dos au mur face à la Russie au premier tour (3-1), on a su prendre les bons points, quand il fallait. On a eu une petite part de chance, je pense que c'est dû à notre collectif, à notre énergie, notre positivité, a par la suite expliqué le libéro français, à propos du tournoi des Français, lors d'un entretien accordé à L'Equipe. Ce groupe, c'est une famille. On vit ensemble depuis un mois, on est douze dans deux apparts. On a réalisé qu'on se retrouvait presque tous tout le temps dans la même pièce à parler, à jouer aux jeux vidéo, toujours avec la télé allumée et les JO. On a tué le temps comme ça, ensemble. C'est notre force. »
« En plus, il y a Paris 2024, à la maison... »
« Le tournant ? La défaite contre l'Argentine. On perd 3-2, on est dos au mur. On est quasiment éliminés. On s'est dit que là, dans deux jours, on rentrait à la maison. Ça fait deux mois qu'on est tous en préparation, enfermés dans la bulle sanitaire, loin de nos familles, c'est très dur. C'était le moment de réagir. On s'est libérés, transcendés, on s'est lâchés. On n'avait plus rien à perdre. On a eu des petits moments de tension en quarts, en demies et en finale... Mais le passage en quarts de finale nous a fait beaucoup de bien. (...) Se qualifier aux JO, je me disais déjà que ce serait incroyable. Le fait d'avoir gagné... c'est quelque chose de ouf. Maintenant, on a envie de gagner plusieurs médailles olympiques. En plus, il y a Paris 2024, à la maison », a également confié le joueur de Modène, alors que l'Euro 2021, qui se fera sous les ordres du Brésilien Bernardo Rezende, approche à grands pas (du 1er au 19 septembre).