Mathieu Warnier, Media365 : publié le lundi 12 août 2024 à 13h30
Retour sur les cinq belles surprises de la délégation française à l'occasion de Paris 2024, des deux médailles en cyclisme sur route à la finale héroïque des Bleus de Thierry Henry en football.
Madouas et Laporte ont saisi leur chance
Alors que le cyclisme tricolore avait déjà connu le succès en VTT, l'équipe bâtie par Thomas Voeckler a encore appliqué son plan sans trop d'accrocs. Si Remco Evenepoel était absolument intouchable le 3 août dernier lors de la course en ligne masculine, Valentin Madouas a fait preuve d'une détermination sans faille pour aller chercher la première médaille tricolore dans l'exercice depuis Arnaud Geyre à Melbourne en 1956. Un bonheur n'arrivant jamais seul, Christophe Laporte a su faire parler sa pointe de vitesse pour s'emparer d'une belle médaille de bronze. Un double podium qui a prolongé l'euphorie du cyclisme tricolore, qui s'est notamment exprimée via le triplé en BMX course quelques jours plus tard.
Félix Lebrun au-delà des attentes
L'équipe de France de tennis de table misait beaucoup sur le collectif pour remporter une médaille. Logiquement tombés face à la Chine en demi-finales, les Tricolores ont su se reprendre pour venir à bout d'une accrocheuse équipe du Japon et remporter la médaille de bronze. Mais ce n'était pas le premier podium pour les Tricolores dans l'enceinte de l'Arena Paris Sud 4 qui, comme bien d'autres sites de compétition, a bouillonné pour les Bleus. En effet, du haut de ses 17 ans, Félix Lebrun a confirmé sa montée en puissance lors des derniers mois. Tombé les armes à la main face au numéro 2 mondial Fan Zhendong, le Montpelliérain a vengé son frère aîné Alexis en écrasant Hugo Calderano pour aller chercher le bronze en individuel. Des résultats en forme de promesses pour l'avenir.
Les Bleus du basketball 3x3 étaient déchaînés
Peu de monde les attendaient Place de la Concorde. Qualifiés in extremis pour le tournoi olympique, le quatuor formé par Lucas Dussoulier, Timothé Vergiat, Jules Rambault et Franck Seguela a trompé tous les pronostics. Après un tour préliminaire laborieux, les Bleus ont surpris la Serbie championne du monde en titre lors du play-in avant de faire chuter la Lettonie championne olympique sortante en demi-finales. Le titre ne leur a échappé qu'au bout de la prolongation face aux Pays-Bas. Ce qui leur a permis d'apporter la première médaille olympique à la discipline, trois ans après l'échec des Bleues lors de la petite finale à Tokyo.
Vaast et Defay ont mis en lumière le surf
Devant son public, Kauli Vaast était en mission. Sur la vague de Teahupo'o, le natif de Tahiti s'est tout d'abord fait peur avec un premier tour compliqué avant de se montrer intraitable mais surtout opportuniste pour se parer d'or. Lors d'une finale sous tension, le Tricolore a su proposer deux vagues au jury quand l'Australien Jack Robinson a été pris au dépourvu et n'a pas pu pleinement se battre pour le titre. Un triomphe qui a été précédé de peu par la performance de Johanne Defay. Cette dernière est allée chercher la médaille de bronze aux dépens de la Costaricienne Brisa Hennessy dans le même scenario. Le surf français a ainsi ouvert son palmarès olympique de la plus belle des manières.
Les Bleus de Thierry Henry y étaient presque
Trois ans après la campagne catastrophique de Tokyo, Thierry Henry a su fédérer ses joueurs autour de l'ambition de monter sur le podium olympique. Avec une défense de fer et une attaque efficace, les Bleus ont su se hisser jusqu'en finale, assurant une deuxième médaille 40 ans après le titre remporté à Los Angeles. Une rencontre à suspense qui a tout d'abord vu les Tricolores vivre dix minutes de cauchemar avec trois buts encaissés puis un début de rédemption avec la prolongation arrachée sur penalty au bout du temps additionnel. Toutefois, l'Espagne a fini par confirmer son statut de favori du tournoi en remportant la médaille d'or. Les Bleus, quant à eux, peuvent se réjouir d'une médaille d'argent qui ne leur était pas promise avant le début de la compétition.