Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 06 août 2024 à 19h50
Elle ne le clame pas haut et fort, ni directement, tant le golf est aléatoire. Mais on le fait volontiers pour elle.
Trois jours après le dernier tour monstrueux de Victor Perez qui a mis le Golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines en feu comme jamais, Céline Boutier va forcément arriver gonflée à bloc pour le début du tournoi féminin de Paris 2024, mercredi à 11h55 - presque trois heures après l'autre joueuse française engagée, Perrine Delacour qui ouvrira en première partie. Victorieuse l'an dernier de l'Evian Championship, le plus récent des cinq Majeurs au calendrier (qui se tient en France), elle avait aussi atteint le troisième rang mondial et était passée tout près d'une place historique de n°1.
"En terminale, je jouais vraiment tous les jours sur ce parcours"
Toujours septième de la hiérarchie internationale, Boutier fait logiquement figure de candidate à une médaille et attend ce tournoi "un peu à part, juste par le fait que c'est tous les quatre ans et qu'on fasse partie de l'histoire du sport dans notre pays" (propos recueillis par l'AFP) : "C'est super unique, beaucoup de joueuses ont hâte de venir pour gagner aussi une médaille." On n'ira pas jusqu'à comparer l'importance de la connaissance du terrain avec celle dont a bénéficié Kauli Vaast en surf sur la vague de Teahupo'o, mais tout de même...
"Ce sera très exigeant et difficile, il y a beaucoup d'obstacles, d'eau et de bunkers, surtout c'est très étroit. C'est un parcours sur lequel j'ai beaucoup joué. En terminale, j'y jouais vraiment tous les jours. Vu qu'on n'a jamais eu de tournoi féminin professionnel au Golf national, ça peut être un avantage." Comprenez : plus que pour les garçons, puisque les joueurs européens (mais pas forcément les tout meilleurs) ont l'habitude de venir pour l'Open de France et qu'il y a aussi eu la Ryder Cup en 2018. Boutier, même à 30 ans, espère donc toujours en tirer un profit maximal. Et après sa formidable expérience d'Evian, elle sait aussi ce que signifie la vague d'un tournoi à la maison (propos recueillis par Le Point) : "C'est peut-être un peu plus de pression et d'attente de soi-même avec du public et ses proches. Mais c'est aussi généralement des bonnes semaines de partage, si ça se passe bien."