Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 26 avril 2022 à 10h38
Plus de trois ans après l'accident d'avion ayant coûté la vie à Emiliano Sala, Cardiff réclamerait près de 100 millions d'euros au FC Nantes, en raison de sa relégation en Championsip.
Le 21 janvier 2019, Emiliano Sala, qui s'était officiellement engagé avec Cardiff City deux jours auparavant, perdait la vie dans un avion reliant Nantes au pays de Galles. L'attaquant argentin avait 28 ans. Et les deux clubs sont toujours en litige, alors qu'on a appris le mois dernier qu'il était probablement déjà inconscient au moment de son décès, après avoir été intoxiqué au monoxyde de carbone. Dans son premier jugement, la Fifa a confirmé qu'il avait bien résilié son contrat et n'appartenait plus aux Canaris au moment du drame, ordonnant à Cardiff de régler l'intégralité du transfert (17 millions d'euros) en trois versements. Un jugement contesté par le club gallois, qui a saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS). Et le TAS, après deux jours d'audience début mars, devrait délivrer sa décision lors des prochaines semaines.
Cardiff et le cas Tevez
Dans un livre sorti lundi et qui promet "la vérité sur la mort d'Emiliano Sala", il est révélé que Cardiff réclamerait 80 millions de livres à Nantes (un peu plus de 95 millions d'euros), pour compenser la perte des droits TV, des publicités et des sponsors suite à la descente du club en Championship, rapporte The Sun. Quelques mois après le décès de Sala, les Bluebirds avaient quitté la Premier League et n'y sont plus jamais retournés depuis. Ceux qui occupent actuellement le 19e rang (sur 24) du deuxième échelon anglais estiment qu'ils auraient pu conserver leur place dans l'élite avec l'ex-attaquant nantais dans leurs rangs. Les Gallois s'appuient sur le cas de Carlos Tevez en 2007, quand West Ham, finalement maintenu, avait été sanctionné pour la tierce propriété de l'Argentin. Relégué, Sheffield United avait protesté, estimant que les Hammers auraient dû se voir retirer des points au lieu d'être sanctionnés financièrement. Et Sheffield avait récupéré plus de 30 millions d'euros de compensation.