Arnaud Demmerle, Media365, publié le dimanche 27 octobre 2024 à 22h55
Largement au-dessus et rapidement en supériorité numérique, le Paris Saint-Germain a donné une leçon à l'Olympique de Marseille (0-3), ce dimanche soir au Vélodrome. Le club francilien frappe un grand coup et prend ses distances en tête de la Ligue 1, avec désormais trois longueurs d'avance sur son dauphin monégasque.
Le Clasico tant attendu et, à priori, plus indécis que ces dernières saisons a accouché d'une démonstration et il n'y a pas eu match entre les deux meilleurs ennemis de l'Hexagone. La faute au Paris Saint-Germain qui a affiché un autre visage que celui mièvre et décevant du milieu de semaine face au PSV Eindhoven en Ligue des Champions (1-1). La faute aussi à l'Olympique de Marseille, trop respectueux, apathique et pas assez agressif dès le coup d'envoi. La faute enfin à François Letexier qui a rapidement dégainé un carton rouge à Amine Harit pour un geste haut, plus non-maîtrisé que dangereux sur Marquinhos (20ème). Une expulsion sans doute un poil sévère même si les Phocéens ne peuvent pas non plus crier à l'injustice.
Le cauchemar de Rulli
Avec cette décision, l'arbitre a définitivement tué un match qui tournait déjà en faveur du champion de France. Le PSG avait trouvé la faille rapidement sur un centre au cordeau de Nuno Mendes, sur lequel Géronimo Rulli repousse dans les pieds de Joao Neves qui ne se fait pas prier pour ouvrir la marque (0-1, 7ème). Pas irréprochable sur ce coup-là, le gardien argentin est encore moins exempt de tout reproche sur le deuxième but encaissé. Son manque de communication avec son compatriote Lucas Balerdi est évident et le capitaine argentin marque contre son camp sur un centre anodin de la droite d'Hachraf Hakimi (0-2, 29ème). L'ancien gardien de Montpellier est en revanche malheureux sur le troisième. Décisif sur la frappe croisée d'Ousmane Dembélé, il renvoie le ballon sur l'international français qui offre un caviar au meilleur buteur de la Ligue 1 : Bradley Barcola, auteur de sa huitième réalisation de la saison (0-3, 40ème).
Treize ans d'invincibilité au Vélodrome en Ligue 1
Avec trois buts d'avance au repos au tableau d'affichage, le PSG n'a pas besoin de puiser dans ses réserves et se mis en mode gestion lors d'un second acte à sens unique et clairement pas emballant. La formation de Luis Enrique ne parvient pas à alourdir le score malgré de grosses occasions, mais Bradley Barcola (47ème), Ousmane Dembélé (56ème) et Fabian Ruiz (79ème) bouffent la feuille de match comme on dit dans le jargon. Géronimo Rulli se rattrape, lui, face à Désiré Doué (72ème) et Marco Asensio (87ème). Et l'OM dans tout ça ? Pas grand chose hormis une tête hors cadre de Lilian Brassier (84ème) et une frappe du gauche trop enlevée d'Adrian Rabiot, alors qu'il y avait Jonathan Rowe totalement esseulé sur sa gauche (52ème). Comme un symbole de la mauvaise copie rendue par les joueurs de Roberto De Zerbi, copieusement sifflés par le Vélodrome à la fin du match.
Le PSG marque de son côté un grand coup dans son jardin marseillais où il n'a plus mordu la poussière en championnat depuis le 27 novembre 2011 (3-0). Surtout, il réalise une juteuse opération comptable puisqu'il repousse son meilleur ennemi à six longueurs et compte désormais trois points d'avance en tête du classement sur Monaco, battu en fin d'après-midi à Nice (2-1). Le club francilien est bien le patron du Clasico et de la Ligue 1.