L1 : Ces milliardaires qui investissent dans le football

L1 : Ces milliardaires qui investissent dans le football ©Panoramic, Media365

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le samedi 09 décembre 2023 à 14h55

Plusieurs milliardaires sont propriétaires de clubs en Ligue 1. Pourquoi un tel choix de leur part en France ?

Après le match nul entre Montpellier et le RC Lens (0-0) , vendredi soir dans l'Hérault, la deuxième rencontre de la 15eme journée de Ligue 1 doit opposer Rennes à l'AS Monaco, samedi à partir de 17 heures. Ces deux clubs sont la propriété de François Pinault et Dmitri Rybolovlev, deux milliardaires (la fortune du premier est estimée à 41,7 milliards de dollars, celle du second à 10,5 milliards de dollars) qui ont choisi d'investir en France. Comme Frank McCourt à l'Olympique de Marseille et Jim Ratcliffe à l'OGC Nice. Mais pourquoi donc ces hommes d'affaires richissimes ont-ils fait un tel choix ?

Quatre groupes différents d'investisseurs

Chaque situation est différente. Pour Pinault, selon Pierre Rondeau, spécialiste de l'économie du sport qui s'exprime auprès de Ouest-France, « c'est plutôt un mélange entre passion locale, régionale et équilibre financier. François Pinault n'est pas là pour tenter de faire de Rennes le plus grand club d'Europe et gagner la Ligue des champions. Il assure les finances du club pour lui permettre de grandir progressivement. Il y a une forme de rationalité, pas d'aveuglement, liée à la passion footballistique ». Il y a aussi les investisseurs de court terme qui débarquent dans le ballon rond avec un objectif de rentabilité comme par exemple King Street à Bordeaux.

Il y a également les investisseurs spéculatifs de long terme comme McCourt à l'OM qui « donne le sentiment de venir à l'OM pour faire de l'argent mais ce qu'il dépense, pour le moment, permet de maintenir le club en l'état. » Autre catégorie : les investisseurs diplomatiques, à l'image des Saoudiens (à Newcastle par exemple) et des Qataris (au PSG), « qui viennent pour capter l'attention et améliorer leur image de marque. C'est du nation branding ». Et puis, il y a une dernière catégorie, celle des « sugar daddies » comme le définit Wladimir Andreff, professeur émérite spécialiste lui aussi de l'économie sportive. « Ce sont des milliardaires qui viennent pour s'amuser, le plus connu ayant été Roman Abramovich, ancien propriétaire de Chelsea. En l'occurrence, Abramovich a perdu beaucoup d'argent mais gagné beaucoup de titres pour assurer son intéressement personnel et subjectif », détaille Pierre Rondeau.

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