Bleues : La FFF tacle les manœuvres des frondeuses

Axel Allag, Media365, publié le jeudi 09 mars 2023 à 19h20

Dans un communiqué officiel qui a acté le départ de Corinne Diacre de son poste de sélectionneure des Bleues, la FFF a également adressé un tacle appuyé en direction des trois joueuses qui ont annoncé leur départ de la sélection afin d'exercer une pression.

La décision était inévitable. Ce jeudi, le comité exécutif de la Fédération Française de Football a décidé d'écarter Corine Diacre du poste de sélectionneuse de l'équipe de France de football à 4 mois de la Coupe du monde féminine qui se déroulera en Australie et en Nouvelle-Zélande du 20 juillet au 20 août 2023. Une décision notamment poussée par la fronde de plusieurs joueuses cadres des Bleues. Fin février, Wendie Renard, Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani avaient annoncé ne plus vouloir porter le maillot des Bleues tant que l'ancienne technicienne de Clermont était en place. Perle Morroni s'était jointe à la cause. "Le Comité Exécutif de la FFF, réuni ce jeudi 9 mars, a reçu les conclusions de la commission missionnée par le Président par intérim, Philippe Diallo, pour dresser un constat sur la situation de l'Équipe de France féminine, à la suite des différentes prises de position de plusieurs joueuses", peut-on lire ce jeudi sur le site officiel de l'instance.

Une manière d'exprimer les critiques "plus acceptable" dans l'avenir



Estimant qu' "au regard de ces éléments, il a été décidé de mettre un terme à la mission de Corinne Diacre à la tête de l'Équipe de France féminine", notamment "le constat d'une fracture très importante avec des joueuses cadres", la FFF n'a pas hésité à tacler les frondeuses de façon très frontale. Ainsi, l'instance a mis en avant sa position dans la dernière partie de son communiqué : "Le Comex a par ailleurs constaté que la manière utilisée par les joueuses pour exprimer leurs critiques n'était plus acceptable dans l'avenir et compte proposer dans la gouvernance de l'Équipe de France féminine une mission complémentaire entre le Comex et le ou la sélectionneur(e)", peut-on lire.

Alors que Philippe Diallo, président par intérim, a chargé les quatre membres du Comex qui ont mené la réflexion concernant le sort de Corinne Diacre - à savoir Jean-Michel Aulas, Marc Keller, Aline Riera et Laura Georges - d'auditionner "dans les plus brefs délais, les candidats au poste de sélectionneur(e) et de lui formuler ses recommandations", Diacre s'était défendue mercredi, à la veille de son éviction. Dans un communiqué transmis à l'AFP, elle avait dénoncé un "déchainement médiatique honteux", assurant qu'elle comptait bien conserver son poste afin de performer lors de la Coupe du monde 2023. Elle l'a perdu ce jeudi.

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