Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 04 juillet 2024 à 21h35
En plus d'être primordiaux dans les deux clubs de Manchester, Bernardo Silva et Bruno Fernandes partagent de nombreuses caractéristiques.
Silva, le cerveau de Guardiola
L'ancien Monégasque, où il s'était définitivement révélé avec Kylian Mbappé lors de la fameuse campagne de Ligue des champions en 2017 (achevée en demi-finales), a déjà bouclé sa septième saison sous le maillot de Manchester City, où il fait partie du club des six plus anciens et cadres absolus de Pep Guardiola - avec Kevin De Bruyne (présent depuis 2015), John Stones (2016), Ederson, Kyle Walker et Phil Foden (2017 comme lui). Son coach espagnol ne cesse de le couvrir de louanges depuis toutes ces années, le considérant à plusieurs reprises comme le meilleur joueur du monde par son intelligence de jeu toujours phénoménale en dépit de l'intensité.
Son pays, bien sûr, doit en bénéficier tout autant. L'ailier droit a ouvert le score contre la Turquie (3-0) et son sélectionneur Roberto Martinez le voit également comme un futur entraîneur, ainsi qu'il le confiait il y a quelques mois dans le podcast de Rio Ferdinand : "Normalement, un joueur comprend son rôle, mais lui comprend aussi les autres et comment il peut les aider. On développe désormais cette culture de possession, et ce genre de joueur marque la différence entre une bonne équipe et une équipe qui gagne. Il réfléchit toujours, il essaie d'aller dans l'espace ou il stoppe le tempo pour l'ouvrir. Son cerveau est incroyable."
Fernandes, l'autre maître de Manchester
L'avantage du stratège de Manchester United, qu'il tente tant bien que mal de porter à bout de bras, c'est qu'il a déjà dû composer avec son encombrant compatriote Cristiano Ronaldo en club. Lors de la saison 2021-2022, l'ancien joueur du Sporting (comme "CR7") était souvent gêné aux entournures de devoir prendre le destin des Red Devils en main, face aux insuffisances de plus en plus chroniques du quintuple Ballon d'Or. En sélection, Bruno Fernandes doit tout autant trouver sa place.
Cristiano Ronaldo lui a offert un caviar pour le troisième but devant la Turquie (3-0), preuve que les choses ont changé. Aligné à tous les postes du milieu grand luxe du Portugal depuis le début de l'Euro, il est moins offensif qu'à MU où il a été replacé en véritable attaquant pour terminer la saison. Mais ses performances très insuffisantes en Allemagne, comme celles de tous ses coéquipiers, créent un vrai doute au pays. "Il a cette capacité à faire ce que le jeu réclame, c'est très rare de trouver un joueur comme lui." Mais ça rappelle quand même quelqu'un.