Tour de France : Ces chemins blancs qui inquiètent

Tour de France : Ces chemins blancs qui inquiètent ©Icon Sport, Media365
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Paul Rouget, Media365 : publié le dimanche 07 juillet 2024 à 12h08

La 9e étape du Tour de France, qui va emprunter 32 kilomètres de chemins blancs, inquiètent la plupart des coureurs et de leurs équipes. Mais pas le maillot jaune Tadej Pogacar, au contraire...

Et si le Tour de France se jouait dimanche, lors de la 9e levée ? Au lendemain du nouveau succès au sprint de Biniam Girmay, à Colombey-les-Deux-Églises, ce n'est pourtant pas une étape de montagne, ni un contre-la-montre qui est proposée aux coureurs, mais "une grande première", comme l'a expliqué à l'AFP le traceur de la Grande Boucle, Thierry Gouvenou. Car cette boucle de 199 kilomètres autour de Troyes sera surtout marquée par la traversée de 32 kilomètres de chemins blancs, répartis en 14 secteurs. Une sorte de Paris-Roubaix en taille réduite lors duquel les favoris pourraient perdre gros. "Je ne pense pas qu'on puisse gagner le Tour sur cette étape, mais on peut le perdre", avoue Remco Evenepoel, deuxième du général derrière Tadej Pogacar. Pour Patrick Lefevere, son manager chez Soudal Quick-Step, "le stress va être élevé. Tous les coureurs qui pensent qu'ils sont bien placés au classement, avec leurs équipiers, vont frotter, les sprinteurs aussi vont frotter, les spécialistes du gravel vont frotter. Ce sera encore une fois une étape très nerveuse", a confié le Belge, ajoutant que "le spectacle, il faut aller le voir au cirque"...

"Un peu la loterie"

Il y a donc beaucoup de craintes dans le peloton avant d'attaquer ces redoutés chemins blancs, faits de terre et de graviers, comme le confirme le directeur sportif de Decathlon-AG2R La Mondiale. "Il suffit d'une crevaison, un incident mécanique et que le peloton accélère à ce moment-là, on sait que ça peut être irrémédiable. Il y aura beaucoup de stress dimanche par rapport à ça, ce sera un peu la loterie", explique ainsi Julien Jurdie à France Info. Mais il y en bien un qui apprécie ce genre de parcours : Pogacar, vainqueur avec la manière des Strade Bianche en mars. "J'ai fait la « reco » du parcours, et je sais ce qui nous attend. La course peut se dérouler selon plusieurs scénarios en fonction du vent, de la météo, de ce que le peloton décide. J'aime ce genre d'étapes, même si on ne peut pas savoir à quoi s'attendre", tempère tout de même le Slovène d'UAE Team Emirates, en quête d'un troisième sacre sur le Tour et qui pourrait réaliser une belle opération dimanche.

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