FFF - Diallo : «Personne à la Fédération n'a interdit à quelqu'un de faire le jeûne»

Axel Allag, Media365, publié le lundi 25 mars 2024 à 11h05

Le président de la FFF, Philippe Diallo, a effectué une mise au point suite à la polémique du ramadan et a justifié la gestion de la FFF, sur France Info.

Selon le président de la FFF, l'instance doit composer avec un "mauvais procès, injuste, et qui repose sur des fondements faux". Sur France Info, dimanche, le dirigeant a très largement abordé la question du ramadan tandis que la FFF a mis en place cette année un "cadre général" permettant de réglementer la pratique du jeûne au sein des sélections nationales, des moins de 16 ans jusqu'aux A. Une décision qui a déjà provoqué des tensions et Philippe Diallo a pris la parole afin de donner son point de vue en cette période de ramadan (qui se terminera dans la soirée du mardi 9 avril prochain). "Je ne peux pas accepter qu'on dise que la FFF procède à une discrimination religieuse", a-t-il confié.

Diallo répond aux critiques de Beye

Estimant avoir le devoir "d'assurer une forme de neutralité dans la pratique sportive", le dirigeant a poursuivi : "La Fédération a mis un cadre, comme à l'école. Il ne peut pas y avoir une modification de nos horaires, de notre organisation, qui soit liée à la mise en œuvre d'une pratique religieuse, quelle qu'elle soit". Indiquant que le Conseil d'État avait donné raison à la FFF face aux attaques de certains devant les juridictions, le président de la FFF a continué son propos : "Personne à la Fédération, à commencer par moi, n'a interdit à quelqu'un de faire le jeûne. J'ai même entendu qu'un responsable de l'autorité musulmane a dit que c'était parfaitement compatible avec une pratique du sport de haut niveau en suspendant son jeûne", a-t-il affirmé.

Vendredi soir, au terme du match nul entre le Red Star et Orléans (1-1), Habib Beye avait pris la parole au micro de Canal+. "Ce que je vois, c'est très dur à lire et à entendre. J'appelle ça de la discrimination religieuse (...) parce que si on le fait sur une religion, il faut le faire sur toutes les religions, et ce n'est pas le cas aujourd'hui (...) On stigmatise cette religion et on met les gens dans des cases, on est en train de diviser, alors qu'on devrait unir autour de cette logique de religion et de partage. Ce que je vois, ce sont mes joueurs qui jeûnent, à côté de joueurs qui ne jeûnent pas, il y a un échange, ça rigole, ils partagent les mêmes moments et ça, j'appelle ça de la cohésion (...) Je suis très fier que mes joueurs se retrouvent dans leur foi, quelle qu'elle soit", avait-il déclaré, estimant que son équipe n'était pas impactée par le ramadan malgré le jeûne effectué par 14 de ses joueurs.

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