L1/L2 : La FFF de nouveau opposée aux pauses pendant les matchs durant le ramadan

Axel Allag, Media365, publié le mardi 12 mars 2024 à 10h02

La FFF maintient son interdiction des ruptures de jeûne pendant les matchs durant le ramadan pour cette année. La France refuse donc par ricochet de suivre l'exemple de l'Angleterre ou de l'Allemagne concernant cette thématique.

Les pauses pour rompre le jeûne du ramadan ne sont pas autorisées en France, cette année encore. Alors que le ramadan a débuté dimanche et se conclura le 9 avril prochain, la FFF maintient son interdiction des ruptures de jeûne pendant les matchs durant cette période. Contrairement à l'année dernière, l'instance n'a pas décidé d'envoyer, via la commission fédérale arbitres (CFA), un mail aux officiels pour indiquer l'interdiction d'interrompre les rencontres pour permettre aux joueurs musulmans de rompre le jeune pendant les matchs en s'hydratant ou en mangeant. Ce qui ne signifie pas que la FFF n'a pas l'intention de rester ferme, comme l'a mis en avant Eric Borghini, président de la CFA, auprès du Parisien.

"Si des retours nous apprennent que ça recommence, nous verrions pour faire une piqûre de rappel"

Désireux d'éviter toute "forme de provocation", il n'a pas fermé la porte à la possibilité d'envoyer un courrier. "En revanche, si des retours nous apprennent que ça recommence (les interruptions de matchs), nous verrions pour faire une piqûre de rappel. En pro, cela m'étonnerait que cela se produise...". Ainsi, la France refuse donc de suivre l'exemple de l'Angleterre ou encore de l'Allemagne qui, elles, autorisent des pauses aux musulmans afin de s'hydrater et de s'alimenter. Un choix basé sur l'article 1.1 des statuts de l'instance. "Sont interdits, à l'occasion de compétitions ou de manifestations organisées sur le territoire de la Fédération ou en lien avec celles-ci: tout discours ou affichage à caractère politique, idéologique, religieux ou syndical, tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale ou tout acte de prosélytisme ou manœuvre de propagande". L'année dernière, Eric Borghini avait déploré la "polémique stérile" engendrée par le mail envoyé aux officiels, soulignant alors que "les joueurs ont tout loisir de s'hydrater à l'occasion des remplacements ou des soins que reçoivent les partenaires".

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