Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 15 juin 2022 à 10h09
La Confédération sud-américaine de football a vertement critiqué Arsène Wenger, pour ses propos sur le football européen et celui du "reste du monde".
Après Kylian Mbappé, un autre Français a déclenché l'ire des Sud-Américains, en comparant, assez négativement, leur football à celui des Européens. Il s'agit d'Arsène Wenger, qui avait dit ceci lors d'un congrès d'entraîneurs allemands à Fribourg, le 24 mai dernier : "Kylian Mbappé a des origines africaines, mais il a été formé en Europe. S'il était né au Cameroun, il ne serait pas devenu ce joueur. Il y a l'Europe et le reste du monde, et le reste du monde a besoin d'aide, sinon nous perdrons trop de talents." Et la Confédération sud-américaine (CONMEBOL) a vertement critiqué cette sortie de l'ancien entraîneur d'Arsenal, qui est aujourd'hui directeur du développement du football mondial à la FIFA.
"La croyance que le monde commence et finit en Europe..."
"La CONMEBOL rejette et condamne les propos très malheureux du haut fonctionnaire de la FIFA, très proche de la présidence de l'institution, tacle la Confédération sud-américaine dans un communiqué où elle estime que Wenger, "en plus de révéler une ignorance inhabituelle de la précieuse contribution des joueurs africains au football mondial, en particulier au football européen, fait preuve d'un parti pris dénigrant qui rend invisibles les efforts des footballeurs et des institutions sportives qui ne sont pas en Europe. Les préjugés les plus répréhensibles sont déguisés en réflexions fondées et informées. Nous, les Sud-Américains, connaissons très bien et en première ligne ce type d'attitude qui découle de la croyance que le monde commence et finit en Europe. Le talent, l'esprit de sacrifice et le désir d'exceller des joueurs africains et sud-américains doivent être valorisés et respectés."
Le précédent Mbappé
Une nouvelle sortie polémique après celle de Mbappé qui, en marge de sa prolongation avec le PSG jusqu'en 2025, avait lâché à TNT Sports qu'"en Amérique du Sud, le football n'est pas aussi avancé qu'en Europe." Cela avait valu au champion du monde tricolore de nombreuses critiques de la part des Sud-Américains, comme celle de son ancien coéquipier à Monaco, le Brésilien Fabinho, mais aussi de nombreux Argentins, notamment après leur succès contre l'Italie lors de la Finalissima.