Disparition : 5 choses à savoir sur... Andreas Brehme

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 20 février 2024 à 11h12

Voici cinq choses à savoir sur celui qui, parti bien trop tôt - victime d'un arrêt cardiaque à 63 ans -, restera à tout jamais dans l'histoire du football allemand, buteur décisif en 1990 en Italie.

Il a offert le titre mondial à l'Allemagne en 1990

C'est le sommet de sa carrière, et pour cause : auteur du penalty en finale du Mondial 90 contre l'Argentine (1-0) à cinq minutes de la fin, il est le seul à avoir décidé du sort d'une Coupe du monde de cette façon. C'est Lothar Matthäus qui, invoquant des problèmes de chaussure, l'avait laissé tirer, ainsi que Rudi Völler qui venait de subir la faute. Quatre ans plus tôt, il avait aussi marqué contre l'équipe de France en demi-finales (2-0). Il sera ensuite capitaine de la Mannschaft lors de l'Euro 92, perdu en finale face au Danemark (2-0).

Il était ambidextre

Auteur de ce penalty du sacre mondial en tirant du pied droit, il avait transformé son tir au but face au Mexique en quarts de finale de l'édition 1986 (0-0 a.p., tab : 4-1)... du pied gauche. Plus généralement, ce latéral gauche (il pouvait également jouer milieu défensif) avait aussi pour habitude de frapper ses coups francs du gauche. Son père Bernd, entraîneur de renom en Allemagne, y a grandement contribué.

Il a été un des premiers Allemands à l'étranger

A l'époque où l'arrêt Bosman n'était pas encore en vigueur, à l'image d'un Michel Platini exilé à la Juventus, les joueurs étaient peu nombreux à évoluer dans un autre pays que le leur. Andreas Brehme a été un de ceux-là et avec un certain succès, partant du Bayern vers l'Inter en 1988 pour quatre saisons. Il a été sacré champion d'Italie dès sa première année, en 1989, puis a remporté la Coupe de l'UEFA en 1991.

Son club, c'était Kaiserslautern

Né à Hambourg, il est lié à Kaiserslautern où il a débuté et terminé sa carrière en Bundesliga. Il voulait arrêter dès 1996, mais face à la relégation, il avait donné un ultime coup de main vers une remontée immédiate puis l'incroyable titre de champion en 1998. Cette fois, il pouvait se retirer dignement. C'est aussi à Kaiserslautern qu'il a tenté sa seule véritable expérience d'entraîneur, de 2000 à 2002, dirigeant notamment Youri Djorkaeff.

Il avait touché le fond en 2014, suscitant l'émoi de Beckenbauer

Criblé de dettes dans son après-carrière, en raison de plusieurs affaires qui avaient mal tourné, il a aussi sombré dans l'alcool après un divorce. Franz Beckenbauer, son sélectionneur en 1990, alertait alors publiquement en demandant à ce qu'on lui vienne en aide pour services rendus à la nation. L'ancien joueur Oliver Straube lui avait notamment proposé un travail dans son entreprise de nettoyage.

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