Rédaction Media365, publié le mercredi 02 février 2022 à 22h20
Finaliste malheureux de la dernière édition, le Sénégal, tombeur du Burkina Faso mercredi dans le dernier carré (3-1), affrontera le Cameroun ou l'Egypte en finale de cette CAN.
Il fallait retenir son souffle et avoir le cœur bien accroché pour la première affiche du dernier carré de cette Coupe d'Afrique des Nations 2021, comme pour illustrer, encore, une édition riche en péripéties. Il y a eu un match, un vrai, entre le Sénégal et le Burkina Faso. Âpre, intense et indécis, ce rapport de force a offert un spectacle à la hauteur de l'enjeu. Les Lions de la Teranga en sont sortis vainqueurs à l'usure, au métier et au talent.
Bien que cette première demi-finale ait mis du temps à se déverrouiller, tous ses acteurs pourront sortir la tête haute. Dans un premier acte équilibré à 15 tirs, les deux formations se sont répondues sans calcul, sous l'impulsion de leur leader technique : Bertrand Traoré dans les rangs burkinabé, entreprenant sur ses frappes à mi-distance ou ses incursions (18e, 38e), et l'inévitable Sadio Mané pour les Sénégalais, dont les coups de boutoir ont placé la défense des Étalons au supplice (17e, 42e, 45e+5).
S'il a fallu attendre un peu pour voir les filets trembler, c'est aussi parce que la VAR est passé par là. C'était la petite histoire de cette première période. À trois reprises, le Sénégal aurait pu obtenir un penalty sur des actions assez litigieuses (32e, 42e, 45e+8), mais l'assistance vidéo en a décidé autrement - sans que personne ne trouve rien à y redire. À l'heure des polémiques en tous genre sur l'arbitrage, il est à noter que l'homme en noir du soir, Bamlak Tessema Weyesa, a su prendre ses responsabilités et tenir son match.
Une connexion "Mané-PSG" pour délivrer le Sénégal
Après un arrêt de grande classe d'Édouard Mendy à l'autre bout du pré (18e), les Lions de la Teranga, cohérents et appliqués, ont passé la seconde au retour des vestiaires. Deux pensionnaires de Ligue 1 ont alors pris la lumières : les Parisiens Abdou Diallo et Idrissa Gana Gueye. Le défenseur - nouveau visage de cette sélection il convient de le rappeler - a vécu un moment fort en débloquant la situation d'un petit coup de patte suite à un cafouillage sur corner (1-0, 70e). Le milieu défensif, de son côté, a doublé la mise d'une reprise bien sentie (2-0, 76e). Mais s'il fallait retenir un homme, comment ne pas citer Sadio Mané ?
Les grands matchs appartiennent aux grands joueurs. Comme son compère Mo Salah, Mané l'a attesté, histoire d'endosser, une nouvelle fois, son rôle de clutch player dans ce tournoi. À la fois juste et foudroyant, l'attaquant de Liverpool s'est presque occupé de tout pour mettre son équipe sur la bonne voie. C'est lui qui a servi Gana Gueye sur le but du break si important. C'est lui, surtout, qui a scellé la qualification des siens en terminant en solitaire un contre express d'une cinquantaine de mètres, avec un subtil piqué à la clé (87e). Il le fallait, parce qu'entre temps, le Burkina Faso avait repris espoir suite à la réduction du score d'Ibrahim Touré (82e). En montrant à la face de l'Afrique qu'ils étaient bien une nation qui compte, les Étalons ont réussi leur mission. Le Sénégal, lui, devra se frotter à un cador sur la dernière marche. L'histoire s'écrira dimanche.