Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 14 mai 2022 à 22h42
Guillaume Martin, au pied du podium du Giro depuis samedi, compte 1'06" de retard sur le nouveau leader Juan Pedro Lopez. Le bilan de la huitième étape est forcément positif pour le coureur français, qui s'est laissé porter.
Le déroulé de la journée de samedi n'était pas prévu pour Guillaume Martin. "Je ne l'avais pas du tout anticipé, j'avais des bonnes jambes et j'ai juste suivi un coup, je me suis retrouvé devant presque par inadvertance", sourit le leader de l'équipe Cofidis (sur Eurosport), nouveau quatrième du classement général du Giro après la huitième étape. Parti avec 4'06" de retard sur le leader, au-delà du top 20, le grimpeur français a forcément réussi une des excellentes opérations du jour. "Ce n'était pas plus mal d'être dans l'échappée, ça ne m'a pas fait dépenser énormément d'énergie en plus." Guillaume Martin a fait honneur à son tempérament offensif, et comme il le fait remarquer lui-même, un volcan lui a mieux réussi que l'autre, puisqu'il a récupéré au pied du Vésuve une bonne partie du temps perdu sur l'Etna.
La présence de Mathieu van der Poel a aussi servi le groupe d'attaque, puisque le Néerlandais a vite accéléré la cadence en visant la victoire d'étape, ce qui a permis à tous ses camarades de distancer d'autant plus le peloton - et donc les concurrents de Guillaume Martin au général. "Il a bien fait de suivre ce groupe, approuve également son manager Cédric Vasseur. Il aurait dépensé beaucoup d'énergie et de stress à l'arrière, là il se replace dans le jeu et il reprend un moral d'acier avant l'étape de dimanche. Ce sera son terrain, difficile et avec une arrivée au sommet. Il ne sera pas pénalisé par les efforts, au contraire ça le rebooste mentalement." L'intéressé, en souriant, craint tout de même de "perdre le double de temps" dès le lendemain... Sans doute pour s'enlever avant tout de la pression.