FFBB : Une procédure disciplinaire ouverte pour des insultes racistes

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Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 31 janvier 2023 à 14h07

Après les injures racistes dont Loïc Akono, le meneur de Metz, a été la cible à Charleville-Mézières, la Fédération française de basket a réagi, et annoncé l'ouverture d'un dossier disciplinaire.

La réaction n'a pas tardé. Deux jours après les insultes racistes ayant visé Loïc Akono lors du déplacement de son club de Metz sur le parquet de Charleville-Mézières dans le cadre du championnat de France de Nationale 2, le quatrième échelon, la Fédération française de basket-ball (FFBB) a communiqué sur le sujet mardi. "La FFBB a ouvert un dossier disciplinaire immédiatement après avoir été informée des propos qui auraient été adressés à Monsieur Loïc Akono, lors de la rencontre de Nationale 2 Masculine opposant Charleville-Mézières à Metz, ce dimanche 29 janvier 2023, peut-on y lire. La FFBB tient à rappeler que son assemblée générale a voté, à l'unanimité, une tolérance zéro concernant les incivilités, violences et comportements antisportifs lors des rencontres officielles de basket-ball."


Ancien joueur de Nantes, mais aussi de Gravelines, Orléans ou Boulogne-sur-Mer, Akono (35 ans) avait quitté le parquet après qu'un spectateur lui ait crié : "Relève-toi, bonobo !" Complètement "dégoûté", il a ensuite regretté l'attitude du corps arbitral, qui l'a menacé d'une faute technique, et que l'individu auteur de cette insulte raciste n'ait pas été expulsé de la salle. "Je n'arrive pas à me rendre compte que je me suis fait insulter de singe et cela me fait mal au plus profond de moi-même, a-t-il ensuite confié à BeBasket.fr. Sur le terrain, j'avais des larmes de nerfs. C'est dur. Je n'arrive pas à trouver les mots. J'essaye de réfléchir, d'y penser, de me demander pourquoi ça m'arrive à moi mais je n'y arrive pas. Franchement, c'est très dur. Ce sont des mots très difficiles, il va me falloir un peu de temps pour m'en remettre. Je ne sais pas comment expliquer mon ressenti mais pour utiliser des mots simples, cela fait mal, très très mal. C'est dommage qu'il y ait encore ce type d'attitude en 2023..." Il a depuis reçu le soutien de nombreux acteurs du basket français, comme Nicolas Batum ou Nando de Colo.

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