Mathieu Warnier, Media365, publié le mardi 22 août 2023 à 22h00
Passée à quelques centimètres de la huitième place après trois essais, Mélina Robert-Michon n'a pas caché sa déception après avoir terminé neuvième de la finale du lancer du disque, remportée par la surprenante Laulauga Tausaga.
Mélina Robert-Michon n'avait pas la mine des grands jours. Qualifiée pour sa neuvième finale de championnats du monde au lancer du disque, la native de Voiron n'est pas parvenue à se glisser dans les huit premières, son concours s'achevant dès le troisième essai. Toutefois, après une première tentative décevante mesurée à 53,34m, la vice-championne olympique en 2016 à Rio a su redresser la barre. Avec 63,46m sur son deuxième essai, la doyenne de l'équipe de France avait de quoi espérer une place dans les huit, pour poursuivre son chemin. Toutefois, son troisième essai était dans la veine du premier et Mélina Robert-Michon a préféré mordre. Alors huitième du concours, la Tricolore devait espérer que personne n'améliore derrière elle. Toutefois, avec une troisième tentative à 65,56m, l'Américaine Laulauga Tausaga a éjecté la Française de la finale. En effet, Mélina Robert-Michon a pris la neuvième place, échouant à quelques centimètres du but. A l'issue du concours, la Tricolore n'a pas cherché à cacher sa frustration. « Ce n'est pas ce que j'étais venue chercher, a-t-elle affirmé au micro de France Télévisions. Il y a beaucoup de déception, surtout à dix centimètres de cette huitième place, qui me laissait après trois essais supplémentaires pour aller à la bataille avec les autres. »
Robert-Michon : « Pas venue pour faire neuvième »
Admettant avoir eu une entame de concours compliquée, Mélina Robert-Michon a salué « une belle réaction sur le deuxième essai » qui s'est avérée insuffisante. « Je n'étais pas venue pour faire neuvième, il y a beaucoup de frustration, a-t-elle martelé. Je sais qu'il reste encore à élever mon niveau pour l'année prochaine. Je sais qu'il faudra aussi être à ce niveau-là. Je sais que j'avais la capacité aujourd'hui d'être au niveau de mon record, c'est aussi ça qui est frustrant. » Malgré tout, la native de Voiron se tourne déjà vers l'objectif qui marquera la saison prochaine. « J'ai encore une saison complète pour être au top pour Paris 2024, a-t-elle affirmé. Il y a de la frustration car je sais que j'étais venue pour plus que ça mais c'est plutôt bon signe, il y a encore de quoi faire, surtout si près de la huitième place. » Pour le titre de championne du monde, Valarie Allman semblait bien partie avec un cinquième essai à 69,53m mais c'était sans compter sur... Laulauga Tausaga. Qualifiée in extremis pour les trois derniers essais, l'Américaine a tout donné sur sa dernière tentative. Avec le meilleur jet de sa carrière à 69,49m, elle arrache le titre de championne du monde devant sa compatriote et la Chinoise Bin Feng (68,20m). Médaillée lors des cinq derniers championnats du monde, Sandra Perkovic a dû se contenter de la cinquième place (66,57m).