Tour de France : Prudhomme assure que le projet de réforme « One Cycling » ne l'intéresse pas

Mathieu Warnier, Media365, publié le mardi 13 février 2024 à 20h35

Face à la volonté de réforme du cyclisme professionnel voulue par certaines équipes via le projet « One Cycling » lancé par Richard Plugge, le patron du Tour de France Christian Prudhomme a confié ne pas être intéressé.

Le cyclisme professionnel va-t-il évoluer dans les années à venir ? C'est en tout cas ce que certaines équipes semblent vouloir. L'initiative « One Cycling », lancée par Richard Plugge en réponse à la fusion avortée de son équipe Visma-Lease a Bike avec Soudal-Quick Step, envisage de changer la donne pour assurer la viabilité économique de la discipline via une moindre dépendance envers des partenaires. Toutefois, si plusieurs équipes comme Ineos Grenadiers, Soudal-Quick Step ou encore Movistar ont manifesté un intérêt et qu'un apport financier venant d'Arabie Saoudite est évoqué, la clé de ce projet est l'implication des principaux organisateurs de courses. Si Flanders Classics, qui gère notamment le Tour des Flandres, semble intéressé par ce projet, la clé sera de convaincre Amaury Sport Organisation (ASO) et RCS Sport, qui organisent les trois Grands Tours. Un soutien qui semble exclu au vu des récentes déclarations de Christian Prudhomme, patron de la Grande Boucle. « Ce n'est pas notre projet, a-t-il affirmé lors d'un entretien accordé au site spécialisé Cyclism'Actu. C'est une idée qui a été lancée, moi je ne peux pas m'exprimer davantage là-dessus. On n'est pas du tout moteur chez ASO. »

Prudhomme : « Pas convaincu que ça intéresse grand monde »

Interrogé que la potentielle menace qu'une « Super Ligue » issue du projet voulu par Richard Plugge pourra représenter pour ASO et le Tour de France, Christian Prudhomme assure ne pas vouloir « rentrer là-dedans ». « D'abord, ça ne m'intéresse pas, et je ne suis pas convaincu que ça intéresse grand monde, affirme-t-il. La plus grande force du cyclisme, c'est que c'est un sport gratuit pour les gens sur le bord des routes. Ça, ça doit rester. » Alors que le projet « One Cycling » met en avant la volonté d'une meilleure répartition des revenus face à des organisateurs qui se limitent au versement de primes aux équipes engagées, le patron de la Grande Boucle ne répond pas directement aux souhaits des équipes et met en avant le fait qu'un organisateur de course « gagne de l'argent quand on a beaucoup de téléspectateurs », ajoutant qu'il « ne faut pas se tromper de sens ». Christian Prudhomme ajoute que le Tour de France a « eu des difficultés et la rançon de la gloire avec un public encore plus nombreux, plus jeune et donc plus 'dynamique' ». « C'est ça la réalité du mois de juillet, sur la plus grande course cycliste au monde, conclut-il sur le sujet. Et quels que soient les gens qui voudraient y changer quelque chose, il faut juste qu'ils se rendent compte de ça. » Tout indique que, dans la droite ligne des diverses réformes du cyclisme professionnel lors des deux dernières décennies, les Grands Tours ne sont pas prêts à se mettre à la table des discussions.

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