Roland-Garros : Bartoli et la "nouvelle vague" française

Roland-Garros : Bartoli et la "nouvelle vague" française©Panoramic, Media365
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Paul Rouget, Media365 : publié le samedi 27 mai 2023 à 11h53

Avant le début des Internationaux de France, où aucun Tricolore n'a atteint la finale depuis 1988, Marion Bartoli juge la "nouvelle vague", incarnée par Arthur Fils et Luca Van Assche.

Lundi, quand s'ouvrira l'édition 2023 de Roland-Garros, le tennis français comptera deux joueurs de moins de 20 ans dans le Top 100 du classement ATP : Luca van Assche, 19 ans et 79e mondial, ainsi qu'Arthur Fils (18 ans), qui s'apprête à disputer, à Lyon        contre Francisco Cerundolo, sa première finale sur le circuit. Le Francilien pointera aux alentours de la 85e place s'il s'incline face à l'Argentin, et sera 63e s'il venait à s'imposer. Un renouveau attendu depuis de nombreuses années pour le tennis masculin tricolore, en quête d'un premier sacre en Grand-Chelem depuis la victoire de Yannick Noah Porte d'Auteuil en 1983, et d'une première finale à Paris depuis Henri Leconte en 1988. Et si, comme le numéro un français Ugo Humbert (24 ans, 38e mondial), Van Assche et Fils, opposés en finale de Roland-Garros juniors en 2021 (photo), n'iront évidemment pas au bout cette année, il y a de quoi être optimiste pour l'avenir, alors que la génération des nouveaux « Mousquetaires » (Tsonga, Gasquet, Monfils et Simon) ne compte qu'une finale en Majeur, pour Tsonga, face à Novak Djokovic à l'Open d'Australie 2008.

"Un défi psychologique plus important"

Avec Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic, mais aussi Andy Murray, ces « Mousquetaires » n'ont ainsi eu droit qu'à des miettes ces dernières années. Et la génération intermédiaire, notamment incarnée par le revenant Lucas Pouille, n'a pas réussi à s'imposer, pour des raisons diverses et variées. "Les garçons sont tombés dans des générations très compliquées, explique Marion Bartoli sur RMC. Néanmoins, celle-ci arrive à la fin d'un cycle et une nouvelle génération pousse à l'image d'Arthur Fils en finale ce samedi du tournoi de Lyon. On sent qu'il arrive une nouvelle vague même si c'est compliqué de savoir combien de temps elle va mettre pour arriver au haut niveau." La dernière gagnante tricolore en Grand Chelem, à Wimbledon en 2013, confirme aussi qu'il est plus compliqué pour les Français de performer à Roland, où elle n'a dépassé les huitièmes qu'une fois en 13 participations, en 2011 (demi-finale). "Ce qui a manqué pour Jo et Gaël, c'est qu'il fallait tellement battre de très grands joueurs de manière consécutive donc il y a une fatigue qui s'installe avec la pression qui monte. On sent qu'il reste un match ou deux pour gagner et le faire à la maison, ça représente un défi psychologique plus important que sur les autres tournois du Grand Chelem", reconnaît-elle ainsi.

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