Paire s'explique sur ses larmes

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le lundi 31 mai 2021 à 19h07

Après sa défaite honorable contre Casper Ruud au premier tour de Roland-Garros, Benoit Paire s'est effondré en larmes. Le Français s'en est expliqué ensuite.

Très décrié ces derniers mois, Benoit Paire a montré un beau visage mardi à Roland-Garros. Le Français s'est accroché mais il avait fort à faire dès son entrée en lice face au redoutable Norvégien Casper Ruud, 16eme mondial. L'Avignonnais (40eme) s'est adjugé le premier set 7-5 avant de subir la loi de son adversaire, malgré une quatrième manche serrée. Au final, Paire sort avec les honneurs (5-7, 6-2, 6-1, 7-6) devant le public français qui a apprécié sa performance.


Paire : « Je me suis effondré, mais ce n'était pas de la tristesse »

Après avoir salué Ruud au filet, Benoit Paire s'est effondré en larmes sur sa chaise, la tête dissimulée sous sa serviette. Il s'en est expliqué ensuite devant les journalistes. « Je me suis effondré, mais ce n'était pas de la tristesse, a dit le Français. J'ai tellement souffert pendant ces quelques mois... Tous les gens qui m'aiment souffrent. Ma famille voit que je ne suis pas heureux, qu'il me manque quelque chose dans ma vie, ils le ressentent. Quand on me descend toute la journée en disant " il ne mérite pas d'être sur le circuit "... Arrêtez ! Si vous avez besoin de mes déclarations pour vivre, c'est que vraiment vous ne servez à rien. Si j'ai craqué, c'est que depuis quelques mois, j'ai une boule, je suis noué et ça a du mal à sortir. Quand je vois aujourd'hui l'ambiance, le public, les gens qui crient à chaque point, que je rate un coup droit ou réussisse un coup gagnant... Ils sont là pour prendre du plaisir. Ils se sont régalés et moi aussi. Ça m'a fait sortir tout ce que j'avais de négatif en moi. »


Paire : « Ça va m'enlever un poids et me détendre pour la suite »

« Ce match est dur, mais il va me faire énormément de bien, ça va m'enlever un poids et me détendre pour la suite, s'est réjoui Benoit Paire. Le tennis c'est beaucoup dans la tête. Quand on puise beaucoup en dehors du court et qu'on arrive sur le terrain très stressé... Il ne faut pas oublier que j'ai fait quarantaine à New York, quarantaine à Hambourg et quarantaine en Australie, contrôlé deux fois positif, cas contact... Cette période est dure pour beaucoup, beaucoup de monde, je ne le nie pas, mais je dis simplement que pour faire mon métier ce n'était pas facile non plus. »

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