Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 19 janvier 2023 à 08h58
Jérémy Chardy était très remonté contre l'arbitre de son match du deuxième tour de l'Australie face à Dan Evans. Et le Français, battu en trois manches, s'en est aussi pris à son adversaire anglais.
Il n'y a pas eu de miracle pour Jérémy Chardy. Deux jours après son succès contre le Colombien Daniel Galan en ouverture de l'Open d'Australie (1-6, 7-5, 6-1, 6-4), alors qu'il restait sur 18 mois sans compétition, le Palois a été logiquement stoppé par Dan Evans jeudi. Le 30e joueur mondial a dominé le Français, non classé, en trois manches et un peu moins de deux heures de jeu (6-4, 6-4, 6-1). Et ce dernier s'est fait remarquer pour une grosse colère sur le court à l'encontre de l'arbitre, l'Allemande Miriam Bley, qu'il a qualifiée de "menteuse" et "pire arbitre" qu'il ait eu "en 20 ans". La raison ? Un point litigieux à 3-3, quand la balle est tombée de sa poche en plein échange.
"Parfois, quand tu es énervé, tu deviens con"
"Quand je suis entré sur le court, je n'étais déjà pas au top physiquement après le premier tour, a-t-il ensuite déclaré. Je savais qu'il fallait vraiment que je gagne le premier set. A 3-3, balle de break contre moi, je me décale en coup droit et je fais tomber la balle : il a le temps de faire un revers, moi de refaire un coup droit avant que l'arbitre dise « let » et au final je perds le point, je me fais breaker et je perds le premier set. C'était un peu frustrant. J'étais énervé contre elle parce que les arbitres n'ont rien d'autre à faire, il n'y a même plus d'annonce ou d'overrule, elle a juste à regarder l'échange et annoncer les scores. Alors ne pas voir une balle qui tombe au milieu du court... Je ne sais pas où elle regardait."
Et Chardy a même demandé au superviseur un changement d'arbitre... "Parfois, quand tu es énervé, tu deviens con, a-t-il confié dans un sourire. Le superviseur n'a pas voulu, bien sûr, mais je savais que c'était impossible. Mais ça fait du bien aussi, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas énervé contre un arbitre. C'est le retour à la compétition, avec le bon et le mauvais." Celui qui est désormais entraîneur d'Ugo Humbert, et a dû apprécier la victoire de son poulain, en voulait aussi à son adversaire anglais. "Si tu comptes sur le fair-play d'Evans... Non, il ne faut pas attendre grand-chose de lui. Mais ce n'est pas à lui d'arrêter le point non plus. Au final, il a gagné, il a fait son match, bravo à lui", a conclu le Tricolore.