Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 18 mars 2024 à 10h36
Le premier succès en Masters 1000 de Carlos Alcaraz depuis près d'un an (en avril 2023 à Madrid) est le fruit d'un long et inévitable processus pour le génie espagnol, qui a connu ses premiers grands doutes.
Carlos Alcaraz avait déçu à l'Open d'Australie, subissant une défaite en quatre sets face à Alexander Zverev en quarts de finale en recevant notamment deux gifles dans les deux premières manches (6-1, 6-3, 6-7, 6-4). Il se disait alors triste de son niveau, au coeur d'une période compliquée sur laquelle le jeune n°2 mondial de 20 ans s'est livré au sortir de sa victoire à Indian Wells contre Daniil Medvedev (7-6, 6-1) : "Si on croit en soi, qu'on est bien entouré et qu'on travaille dur, on peut surmonter tous ses problèmes. J'ai vraiment vécu des mois difficiles, j'ai eu du mal à me retrouver ces deux derniers mois. Je n'étais plus heureux de venir sur le court, mon entourage me disait que je souriais moins que d'habitude."
"Je me suis retrouvé"
Carlos Alcaraz, déjà vainqueur en Californie l'an passé, dit avoir surmonté des problèmes aussi bien psychologiques que physiques pour décrocher ce premier trophée depuis Wimbledon 2023, il y a huit mois - la plus longue période sans titre de sa carrière, depuis sa première victoire en juillet 2021. "Peu m'importe de gagner ou pas une compétition, ce qui m'importe c'est comment je me sens, si j'ai du plaisir à jouer au tennis. Je me suis retrouvé lors de ce tournoi, c'est pour ça que je suis heureux de gagner ce trophée."
Tout le monde en profite, retrouvant du même coup un Carlos Alcaraz parfois surhumain sur certains points : "Je le recherche, ça me donne une motivation supplémentaire. C'est pour ça que j'essaie de trouver des coups incroyables, c'est aussi bon pour le tennis. J'essaie de faire venir des gens qui ne regardent pas habituellement. Je dis toujours que je joue mieux le sourire aux lèvres, et ce genre de points, peu importe que je les perde ou gagne, ça me donne le sourire. Ça m'aide à m'améliorer et à développer mon meilleur tennis." Il ne sait pas si c'est plutôt de l'anticipation ou de la vitesse : "Peut-être un mélange des deux."