Mathieu Warnier, Media365, publié le mercredi 01 novembre 2023 à 10h40
Alors que la FFT sonde de potentiels candidats au poste de capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis, Jo-Wilfried Tsonga a confirmé être intéressé par ce rôle.
Jo-Wilfried Tsonga s'y voit bien. Il y a quelques jours, Sébastien Grosjean a annoncé sa décision de quitter ses fonctions de capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis. Ayant déjà perdu ses prérogatives de sélectionneur sur fond de conflits d'intérêts, l'ancien numéro 4 mondial a accepté de devenir l'entraîneur d'Arthur Fils. Face à cette défection, le président de la Fédération Française de tennis (FFT) Gilles Moretton a lancé le processus de recrutement avec comme objectif d'annoncer le nom du nouveau capitaine d'ici la fin du Rolex Paris Masters, organisé cette semaine à Bercy. Parmi les personnalités qui ont été contactées, Jo-Wilfried Tsonga fait partie de ceux intéressés par le poste, notamment aux côtés de Marion Bartoli, Mary Piece, Henri Leconte, Michaël Llodra ou encore Fabrice Santoro. « Aujourd'hui, au vu de tout ce que j'ai consacré à représenter mon pays du mieux possible, oui c'est quelque chose qui me motive, a-t-il affirmé dans un entretien accordé au quotidien L'Equipe. J'ai envie de le faire ! » Pour justifier son choix de confirmer sa candidature, l'ancien finaliste de l'Open d'Australie met en avant la possibilité d'avoir « un groupe en reconstruction » mais aussi « des jeunes qui commencent à taper fort » avec « des anciens qui peuvent amener un soutien et les guider ».
Tsonga : « On ne fait pas bloc »
« L'équipe est en train de progresser. J'ai envie d'amener mon état d'esprit et de transmettre, ajoute Jo-Wilfried Tsonga. J'ai eu le temps de prendre la lumière quand j'étais joueur. Ce qui m'intéresse aujourd'hui, c'est d'être capable d'aider les jeunes à progresser. Je suis persuadé qu'avec le groupe qui est en train de se construire, on peu aller chercher de belles choses. » Pour ce projet, le Manceau assure avoir le soutien entier de ses associés dans son académie de tennis mais également de son épouse. A ses yeux, les deux générations du tennis français ne son pas liées. « On ne fait pas bloc, affirme-t-il. J'ai l'impression que les jeunes et les anciens ont du mal à se retrouver. L'objectif est de créer cette ambiance où les anciens transmettent aux plus jeunes. » Parmi les anciens sur lesquels Jo-Wilfried Tsonga pourrait s'appuyer, le nom de Gaël Monfils revient et, pour l'ancien numéro 5 mondial, le Parisien « aura son rôle à jouer ». Il admet toutefois ne pas être sûr de pouvoir le motiver à faire le déplacement alors que les Bleus joueront peu après l'Open d'Australie.
Tsonga : « Pour moi, le minimum, c'est deux ans »
« J'aurais du mal à le convaincre et je le comprends complètement. Après, s'il est avec nous, c'est un plus, évidemment, assure Jo-Wilfried Tsonga. Mais il a un autre objectif, très important. Il a envie de jouer ces Jeux à paris. Si on veut l'avoir pour les JO, il faut aussi à un moment donné le préserver. » Alors que Gilles Simon et d'autres anciens joueurs tricolores seraient aussi sur les rangs pour le poste de capitaine, le Manceau ne veut pas voir de la discorde s'installer. « Ces choses-là ne peuvent pas nous diviser. Je n'ai pas besoin de ça pour vivre, affirme-t-il. Aujourd'hui, pour moi, être capitaine de Coupe Davis, c'est un métier plaisir ! J'y vais parce que j'ai envie de faire grandir cette équipe, de redorer notre survêtement, aider les jeunes et passer de bons moments de vie aussi. » Alors que le futur capitaine de l'équipe de France sera aussi en charge de la délégation française lors de Paris 2024, Jo-Wilfried Tsonga entend voir plus loin que l'échéance olympique. « Je ne postule pas là pour me dire, je me fais un petit kiff jusqu'aux Jeux, confie-t-il. Je veux que ce soit un peu pérenne. Pour moi, le minimum, c'est deux ans. » C'est désormais au patron de la FFT de prendre sa décision, qui est imminente.