Top 14 : Quels débuts pour les internationaux fraîchement arrivés ?

Top 14 : Quels débuts pour les internationaux fraîchement arrivés ? ©Panoramic, Media365

Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 23 décembre 2023 à 15h30

Quasiment deux mois après la conclusion de la Coupe du Monde, de nombreux internationaux ont récemment découvert le Top 14. Si certains ont d'ores-et-déjà convaincu, d'autres sont un peu plus en difficultés dans le championnat de France.

Ça devient toujours plus une tradition. La Coupe du Monde de rugby marque la fin d'un cycle et de nombreux joueurs font le choix de tourner le dos à leur sélection nationale afin de tenter leur chance à l'étranger. A ce petit jeu, le Top 14 s'avère très attractif autant pour des joueurs très expérimentés en quête d'un nouvel environnement que chez des jeunes éléments souhaitant faire leurs armes dans le championnat réputé comme étant le plus compétitif de la planète. D'autres ont fait le choix de changer d'air en quittant un club français pour en découvrir un autre Alors que le Mondial organisé dans l'Hexagone s'est achevé il y a quasiment deux mois, ces éléments ont commencé à fouler les pelouses du Top 14 mais tous n'ont pas un bilan à la hauteur des attentes.

Arundell et Penaud, des greffes qui ont pris

Le microcosme du rugby français s'était étonné de ce choix. Après avoir fait toute sa carrière à Clermont, Damian Penaud a opté pour le changement. L'ailier international, brillant pendant la Coupe du Monde, a rallié la Gironde et Bordeaux-Bègles après l'élimination des Bleus contre l'Afrique du Sud. Sous les ordres de Yannick Bru et aux côtés de joueurs qu'il a côtoyé en sélection (Moefana, Bielle-Biarrey, Lucu, Jalibert), Damian Penaud a très vite pris ses marques sous ses nouvelles couleurs. En sept matchs, le fils d'Alain Penaud a fait parler la poudre avec sept essais inscrits, dont un retentissant quadruplé face à Perpignan. Un apport offensif qui fait de l'UBB une des équipes en forme, autant en championnat qu'en Champions Cup. L'autre bonne pioche est à retrouver du côté du Racing 92. Arrivé chez les Ciel-et-Blanc après la faillite des London Irish avec un contrat d'un an seulement, l'international anglais a réalisé des débuts tonitruants avec un triplé face à Toulon avant de s'installer à l'arrière du club francilien. Des premières semaines au Racing 92 qui ont convaincu Henry Arundell de prolonger son bail pour deux saisons de plus, sacrifiant sa carrière internationale dans la manœuvre. Toutefois, l'Anglais a déjà annoncé la couleur, assurant qu'il rentrera au pays à l'été 2026 afin d'être éligible pour la Coupe du Monde 2027 en Australie.

Kolisi en demi-teinte, Jaminet à la relance

Du côté du Racing 92, si l'arrivée d'Henry Arundell s'avère positive, il est difficile de dire la même chose concernant Siya Kolisi. Capitaine des Springboks champions du monde, le deuxième-ligne sud-africain a démarré le nouveau chapitre de sa carrière plus tardivement mais peine à convaincre. Toutefois, Stuart Lancaster fait totalement confiance au natif de Port Elizabeth, qui est conscient de ses lacunes actuelles. « J'ai eu beaucoup de choses à assimiler en peu de temps mais ça m'a donné la force de relever le défi, avait-il confié à la fin du mois de novembre dernier. Je pense que plus je joue, mieux je serai sur le terrain. » Du côté de Toulon, c'est un véritable pari qui a été fait. Face à la concurrence exacerbée à Toulouse, Melvyn Jaminet a opté pour un retour à Toulon, son club formateur, qui recherchait un élément expérimenté au poste d'arrière. Les premières sorties de l'international français ont été à la hauteur des attentes quand bien même le RCT reste sur deux défaites de rang en Champions Cup et qu' un accord entre les deux clubs ne lui permettra pas de jouer à Toulouse ce samedi. Un autre joueur qui aura beaucoup à montrer est Semi Radradra. L'ancien joueur de l'UBB a vu des problèmes de visa retarder son arrivée à Lyon mais sa première sous ses nouvelles couleurs restent intéressantes. Titulaire à Bristol en ouverture de la Champions Cup, le Fidjien y est allé de son essai. Enfin, de tous les grands noms qui ont débarqué en Top 14, il en reste un qui n'a toujours pas foulé la pelouse. Il s'agit de Sam Whitelock. Quatre ans après son frère, le deuxième-ligne aux 153 sélections avec les All Blacks a rejoint Pau mais une commotion cérébrale à l'entraînement retarde ses débuts, qui sont désormais attendus le week-end prochain à Oyonnax.

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