Paris 2024 - Surf (H) : Vaast avait le "mana" avec lui

Paris 2024 - Surf (H) : Vaast avait le "mana" avec lui ©Icon Sport, Media365
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Fabien Le Floc'h, Media365 : publié le mardi 06 août 2024 à 11h21

Auteur d'une finale de rêve, le Français Kauli Vaast a décroché à Teahupoo la médaille d'or de l'épreuve de surf, ce mardi contre l'Australien Jack Robinson.

Johanne Defay lui a montré la voie, en rapportant au surf français sa première médaille olympique lors de sa finale pour la troisième place. Kauli Vaast a fait encore mieux, en remportant la médaille d'or face à l'Australien Jack Robinson sur son home spot de Teahupoo. Originaire de Tahiti, le surfeur de 22 ans a emménagé il y a une dizaine d'années avec ses parents véliplanchistes en face de la célèbre vague, sur laquelle il vient de remporter la plus grande et la plus belle victoire de sa carrière. Rien n'était pourtant écrit pour celui qui squatte plutôt la deuxième division du surf mondial (les Challenger Series), même s'il avait déjà montré qu'il pouvait battre les meilleurs sur « sa » vague. Il a ainsi galéré à se qualifier pour ces Jeux Olympiques mais aussi à se hisser en finale.

« Le meilleur jour de ma vie »

Il lui a fallu quelque chose en plus pour remporter ce premier titre olympique en surf pour la France. Est-ce le mana, cette force surnaturelle présente dans la culture polynésienne, qui lui est venu en aide ? Kauli Vaast en est persuadé. « Depuis le début, tous les jours je le sentais, il était là, a-t-il avoué en conférence de presse. Je ne le voyais pas mais je le ressentais, il était là et avec toutes les personnes qui m'encourageaient et voilà je l'ai fait : champion olympique. » C'est peut-être le mana qui a privé Jack Robinson de vagues durant son passage, alors que Vaast a pu bénéficier de deux beaux tubes. L'Australien avait du mal à en croire ses yeux, assis de longues minutes sur sa planche dans l'attente d'une vague.

Célébré par toute l'île, le Français, entraîné par l'ancien surfeur Jérémy Florès, avait encore un peu de mal à saisir la portée de son exploit. « Je réalise petit à petit, surtout après avoir fait la cérémonie des médailles et d'avoir toute la famille devant. Il y a beaucoup d'émotions, beaucoup de bonheur. C'est le meilleur jour de ma vie pour l'instant. C'est un honneur de pouvoir être le premier Polynésien champion olympique. » Le devenir à Teahupo'o, appelé « la mâchoire de Hava'e » par les Polynésiens, rend ce titre encore plus beau.

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