Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 04 février 2024 à 19h15
A l'issue de sa défaite lors d'un combat de repêchage du Paris Grand Slam contre sa compatriote Madeleine Malonga, Audrey Tcheuméo a refusé de serrer la main de son adversaire afin de montrer sa désapprobation face à l'arbitrage.
C'est un geste qui en dit long. La dernière journée du Paris Grand Slam a été marquée par une fin de combat mouvementée entre Audrey Tcheuméo et Madeleine Malonga, qui s'affrontaient en repêchage dans la catégorie des -78kg. En effet, respectivement battues dès les quarts de finale par la Néerlandaise Guusje Steenhuis et l'Italienne Alice Bellandi, les deux candidates au billet pour Paris 2024 se sont retrouvées avec l'envie de prouver leur valeur aux yeux des dirigeants du judo français. L'intensité a été au rendez-vous mais l'arbitre de la rencontre a multiplié les remontrances aux deux judokates, qui ont notamment été sanctionnées de manière simultanée pour non-combativité après seulement 56 secondes. La sentence est tombée après à peine plus d'une minute et demie quand Audrey Tcheuméo a écopé d'une troisième pénalité pour une prise non-conforme, synonyme de disqualification. Au moment de saluer son adversaire, la vice-championne du monde l'an passé s'est signalée en refusant ostensiblement de serrer la main de Madeleine Malonga. Cette dernière a répondu avec un pouce levé qui en disait long sur sa désapprobation. A l'issue du combat, Audrey Tcheuméo s'est présentée face aux journalistes et n'a pas manqué d'évoquer cet incident, qu'elle explique par un trop plein de frustration vis-à-vis de l'arbitrage, sans viser son adversaire.
Tcheuméo : « C'est simplement l'arbitrage qui m'a frustré »
« C'est surtout les décisions de l'arbitrage qui m'ont énervé, a-t-elle affirmé dans des propos recueillis par le quotidien Le Figaro. Cela fait 20 ans que je suis en équipe de France et je n'ai jamais eu ce type de comportement. C'est ma première faute, mais cela n'a rien à voir avec elle. C'est simplement l'arbitrage qui m'a frustré. » A cela s'ajoute le scenario de son revers en quarts de finale. « Quand je vais le revoir à la vidéo, je pense que je vais mieux comprendre, a-t-elle ajouté J'ai trop attendu les pénalités, je n'étais pas libérée alors que physiquement j'étais bien. » Toutefois, si elle a confié n'être « pas inquiète » dans la perspective de la sélection olympique, Audrey Tcheuméo a préféré ne pas s'exprimer concernant la pression que ce contexte a pu lui imposer. « Je voulais juste faire mon truc tranquille sans me mettre trop de pression mais ça va, ce n'est pas alarmant, a-t-elle répliqué. Si physiquement j'avais été en dessous... Il faut que j'arrive à me libérer. » A cinq mois de Paris 2024, les résultats du Paris Grand Slam pourraient peser lourd au moment de choisir qui défendra les couleurs françaises dans la catégorie lors des épreuves organisée dans le Grand Palais Ephémère.