Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 21 mai 2024 à 13h23
Clarisse Agbégnénou, qui visait un septième titre mondial, ce mardi à Abu Dhabi chez les moins de 63 kilos, a échoué dans sa quête d'un nouveau sacre. La championne olympique s'est inclinée en quarts de finale contre la Canadienne Catherine Beauchemin-Pinard. Envoyée en repêchage, la Rennaise pourra néanmoins se consoler avec une médaille de bronze .
Nouvelle (et grosse) désillusion pour Clarisse Agbégnénou (31 ans). Déjà sacrée championne du monde à six reprises (en 2014, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2023), la meilleure judokate française visait un septième sacre, ce mardi à Abu Dhabi pour l'entrée en lice de sa catégorie : les moins de 63 kg. La journée ne s'est malheureusement pas passée du tout comme elle l'espérait pour la médaillée d'or olympique des Jeux de Tokyo, qui a échoué loin du but et ne célébrera donc pas un septième titre mondial. La Franco-Togolaise, comme cela avait déjà été le cas lors du dernier Euro, s'est arrêtée dès les quarts de finale face à Catherine Beauchemin-Pinard. Numéro 1 mondiale de la catégorie, la Canadienne, qui avait terminé troisième à Tokyo, était présentée comme la principale rivale d'Agbégnénou et probablement l'une des seules capables de barrer la route de la redoutable Française. De là à imaginer qu'elle pourrait battre pour la première fois de sa vie la Tricolore, qui avait remporté les six précédentes confrontations, cela semblait néanmoins très compliqué. Jusqu'à ce mauvais appui de la Rennaise ouvre une brèche à son adversaire.
Agbégnénou sur le podium ?
La Canadienne, plus petite qu'Agbégnénou mais connue pour être très solide au sol, s'y est immédiatement engouffrée pour placer sa jambe et marquer un précieux waza-ari que la sextuple championne du monde n'est jamais parvenue à compenser en dépit du gros pressing qu'elle a entrepris par la suite. Une d'autant plus grosse déception qu'au tour précédent, la quintuple championne d'Europe avait fait très forte impression lors de son combat contre la Japonaise Megumi Horikawa, qu'elle avait immobilisée après avoir fait une première fois la différence sur un waza-ari. Coup de tonnerre sur Abu Dhabi et sur le camp Agbégnénou, qui devra désormais se contenter dans le meilleur des cas d'une médaille de bronze. Ce revers prématurée oblige en effet l'immense favorite à disputer les repêchages. Et à gagner deux fois pour limiter la casse avec un podium. Il faudra déjà qu'elle se relève de cette énorme désillusion.