Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le samedi 07 septembre 2024 à 23h55
Bien que paré d'argent, Hélios Latchoumanaya ne cachait pas son immense déception après avoir raté l'opportunité d'être sacré champion paralympique, samedi.
Il était le grandissime favori. Numéro 1 mondial, double champion du Monde en titre et médaillé de bronze à Tokyo en 2021, Hélios Latchoumanaya visait clairement la médaille d'or à la maison dans ces Jeux Paralympiques de Paris 2024. Samedi, le Français n'est pas passé loin de son rêve dans la catégorie des -90 kg J2. Mais après les médailles de bronze conquises par Cyril Jonard et Jason Grandry , il a échoué in fine à une marche du grand bonheur. En finale, le Français est tombé devant l'Ukrainien Oleksandr Nazarenko, achevant l'épreuve avec l'argent.
Latchoumanaya : « Je n'avais que l'or en tête »
Avant de concourir pour le sacre, Hélios Latchoumanaya avait dignement fait respecter son rang. A chaque fois, le jeune homme de 24 ans avait éliminé ses adversaires avant la limite des 4 minutes. Exit le Géorgien Lasha Kizilashvili en quarts de finale puis le Brésilien Marcelo Casanova en demi-finales. S'avançait alors Oleksandr Nazarenko. Avant le duel, le bilan était équilibré : le Français avait gagné le dernier combat, prenant alors sa revanche sur celui d'avant, gagné par l'Ukrainien. D'entrée, les choses se sont mal enclenchées. Latchoumanaya a été rapidement surpris par Nazarenko, auteur d'un waza-ari. Il a ensuite failli revenir à égalité avec une immobilisation. Mais, failli seulement... Très actif, le Français a tenté, tenté, tenté, contre un adversaire nanti de deux pénalités, qui a fini par rafler la mise.
À l'arrivée, même paré d'argent, c'était la grosse déception pour Hélios Latchoumanaya. « C'est forcément une déception. Je n'ai pas gagné, alors que j'étais venu pour cela. Je n'avais que l'or en tête. Ce n'est que de l'argent, entre guillemets. La déception est d'autant plus grande au vu de la physionomie du combat, où je tombe sur une toute petite erreur qui me coûte un waza-ari de retard. Et derrière, je n'arrive pas à le faire tomber malheureusement, alors que j'ai pris le dessus dans le combat. Ce sont des petits détails qui ont fait que l'or m'a échappé », a commenté le judoka tricolore avec la mine sombre. Que lui a-t-il manqué ? « Peut-être du contrôle sur la manche et le revers. De la finition dans mes attaques aussi. De l'efficacité. Mais il va me falloir un peu de temps pour analyser cela », a-t-il concédé.