Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 12 août 2024 à 16h05
Retour sur les compétitions de handball à Paris 2024, achevées sur les sacres du Danemark (hommes) et de la Norvège (femmes)
C'était mathématiquement impossible de faire mieux, après les deux titres olympiques décrochés à Tokyo. Forcément, l'impression générale apparaît donc comme décevante pour le handball français, mais certains sont plus responsables que d'autres. On parle bien sûr des garçons, éliminés dès les quarts de finale par l'Allemagne en prolongation (34-35) consécutivement à cette bévue de Dika Mem alors que les Bleus menaient à six secondes de la fin du temps réglementaire. Le joueur du Barça risque d'en faire des cauchemars un bon bout de temps...
Deux écarts assez invraisemblables en finale
Si les hommes n'avaient plus été éliminés avant le dernier carré depuis 20 ans (défaite en quarts contre la Russie en 2004, à Athènes), ce ne sont clairement pas les filles qui mettent à mal le bilan. Les championnes d'Europe ont longtemps été l'équipe collective française la plus solide tous sports confondus en remportant leurs sept premiers matchs, même si la demi-finale avait déjà été ric-rac face à la Suède en prolongation (31-28), mais elle avait au moins procuré ces émotions qui manquaient jusqu'à présent tant elles avaient été dominatrices.
Ensuite, les Norvégiennes ont cette fois été tout simplement trop fortes, beaucoup trop fortes même à l'image de leur gardienne infranchissable Katrine Lunde qui a largement contribué au carton en finale (21-29). C'est finalement ce qui restera de l'analyse globale des deux tournois : les deux matchs pour la médaille d'or ont accouché d'écarts assez invraisemblables à ce niveau, et ce fut poussé encore plus loin pour les messieurs avec cette démonstration du Danemark dimanche devant l'Allemagne (39-26). Il y avait déjà 21-12 à la mi-temps ! Les retraites des deux monuments Mikkel Hansen et Niklas Landin (gardien), concomitantes à celle de Nikola Karabatic chez les Bleus - ainsi que Vincent Gérard et Valentin Porte, également retraités - resteront dans les mémoires. Reste à savoir ce qu'il adviendra des deux coachs, particulièrement Guillaume Gille plutôt qu'Olivier Krumbholz. Même si c'est sans doute le second qui a plus de chances de partir...