Aurélien CANOT, Media365, publié le mardi 19 octobre 2021 à 11h21
Deuxième dimanche en Catalogne, Elfyn Evans, revenu à 17 points de Sébastien Ogier, peut toujours envisager de coiffer le Français sur le fil pour le titre de champion du monde. Le Gallois a néanmoins conscience qu'il faudra que son coéquipier connaisse un souci pour qu'il puisse sabrer le champagne pour la première fois de sa carrière.
Sébastien Ogier avait raté une première balle de match en Finlande. Il a également laissé passer la deuxième, le week-end dernier en Catalogne, où Thierry Neuville, débarrassé de toute pression (le Belge avait abandonné tout espoir d'être champion au Kenya), a damé le pion à tous ses concurrents, dont Elfyn Evans. Deuxième, le Gallois en a profité pour grappiller légèrement le retard (il a repris sept points) qui le sépare de Sébastien Ogier et revenir ainsi à 17 longueurs de son coéquipier français et toujours leader du Championnat du Monde. Néanmoins, si Evans peut toujours espérer coiffer le septuple champion du monde au poteau et le priver ainsi d'un huitième sacre mondial, le dauphin d'Ogier au général avant l'ultime manche de la saison, début décembre (3 au 6), sait qu'il aurait fallu qu'il s'impose en Catalogne, comme il avait su le faire en Finlande sur les terres de Kalle Rovanperä, pour pouvoir prétendre réellement à jouer son premier titre mondial sur cet ultime rendez-vous. D'où sa frustration dimanche soir après avoir passé la ligne d'arrivée.
Evans veut y croire malgré tout
"Ce week-end a été très frustrant, avait d'ailleurs avoué Evans à chaud. Cela aurait dû être mieux pour être honnête (...) Nous devons nous assurer que nous sommes mieux préparés pour Monza et que nous pouvons nous battre pour la victoire." La victoire mais rien de plus, déplore le Gallois, conscient que pour jouer un vilain tour à Ogier, il devra compter sur un coup dur pour le Français, et davantage encore que sur une défaillance de son rival. "Il faudra une erreur ou un problème de "Seb" pour que nous soyons champions à la fin." Toutefois, le vice-champion du monde de l'année passée apprécie d'être "toujours en vie". "On sait aussi que "Seb" est un mec intelligent et qu'il va falloir quelque chose d'assez majeur pour le dépasser", ajoute néanmoins celui qui s'était retrouvé dans la position du Français en 2020 à l'aube du dernier rallye de l'année. Evans comptait alors 14 points d'avance sur Ogier avant de mettre le contact à Monza. Le Tricolore avait su inverser la situation. De quoi laisser penser au Gallois, pas très optimiste pour autant, que "tout peut arriver". Plus encore si son coéquipier et tenant du titre lui donne un coup de main.