Jeux Paralympiques de Paris 2024 : Rosa Murcia-Gangloff, la doyenne des Bleus

Jeux Paralympiques de Paris 2024 : Rosa Murcia-Gangloff, la doyenne des Bleus ©Icon Sport, Media365

Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 26 août 2024 à 12h04

A 59 ans, Rosario Murcia-Gangloff, alignée sur le marathon, est la doyenne de la délégation tricolore aux Jeux Paralympiques de Paris. Elle avait participé aux JO de Barcelone en 1992 avant de perdre la vue.

Si Marie Ngoussou (15 ans) est la benjamine de la délégation tricolore aux Jeux Paralympiques de Paris, c'est une autre athlète qui en est la doyenne. A 59 ans, Rosario Murcia-Gangloff, qui fêtera son 60e anniversaire le 23 septembre, est la plus âgée, devant Didier Richard (tir à la carabine), qui a lui eu 59 ans en avril. Une athlète avec un parcours particulier. Car Murcia-Gangloff a participé aux Jeux Olympiques de Barcelone, en 1992, sur le 10 000 mètres, dont elle a détenu le record de France jusqu'en 2012. Elle a perdu progressivement la vue avant de reprendre la compétition en 2011, en handisport.

3h08 au marathon de Paris

Et c'est sur le marathon que la Lyonnaise va s'aligner lors de ces Jeux Paralympiques de Paris. Elle a dû décrocher sa qualification à l'occasion du dernier marathon de Paris, début avril, malgré une blessure à la cheville contractée à deux jours de l'évènement. Non sans mal, elle a réussi à rallier l'arrivée après 3 heures et 8 minutes, avant de remercier ses guides, derrière lesquelles elle court, tenue par un lien. "J'ai deux guides, Gilles mon mari qui court les 10 premiers km et Mathieu Leroux, un jeune que j'ai entraîné quand il était ado et que j'ai eu la surprise de retrouver sur un championnat de France. On est depuis restés en contact et je savais qu'il était engagé dans le social, et mettait ses capacités sportives au service des malvoyants", raconte-t-elle à L'Indépendant.



Son plaidoyer pour les enfants handicapés

Rosario Murcia-Gangloff espère aussi transmettre la passion du handisport, dès le plus jeune âge, pour "que les enfants atteints de handicaps pratiquent un sport adapté. Qu'ils s'épanouissent, qu'ils vivent le dépassement de soi, qu'ils sentent dans leur chair qu'ils peuvent le faire. Dans un championnat handisport, un gamin de 12 ans, incapable de marcher, a surmonté une épreuve en tricycle. J'ai pleuré tellement c'était émouvant", conclut-elle.

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