Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le samedi 07 septembre 2024 à 20h55
Comme son grand frère Ugo, triple médaillé paralympique en natation, Lucas Didier s'est illustré en décrochant une inespérée et magnifique médaille d'argent en tennis de table.
Passé tout près de la sortie en demi-finales, il ne s'imaginait sans doute pas avec une splendide médaille d'argent autour du cou quelques heures plus tard, ce samedi. Pourtant, Lucas Didier a bien joué le sacre paralympique en fin de journée. Renversant en demies face à l'Australien Ma Lin, le numéro 2 mondial et doublé médaillé d'argent à Tokyo, battu en cinq manches (10-12, 11-9, 7-11, 12-10, 11-8), le Français avait déjà réalisé un immense exploit dans une Arena Paris Sud pleine à craquer et à fond derrière lui. Le public de la capitale espérait ensuite que le jeune pongiste de 21 ans imiterait son grand frère Ugo , médaillé d'or et double médaillé d'argent en natation...
Didier a commencé en menant 5-2
Mais la marche était cette fois bien trop haute. Pour concourir à la médaille d'or dans ces Jeux Paralympiques de Paris 2024, ses premiers, Lucas Didier devait prendre le meilleur sur le pire client qu'il soit : le Belge Laurens Devos, double champion paralympique en titre invaincu depuis 7 ans. Dans le premier set de cette finale de la catégorie des MS9 - Lucas Didier souffre de la même pathologie que son grand frère, à savoir de pieds bots et d'une instabilité au niveau des genoux - le jeune représentant tricolore a lutté et tenu tête au favori. Il a d'abord mené 5-2, armé de son atypique revers inversé, mais il s'est incliné 11-9 avant d'être logiquement dominé en seulement 19 minutes (11-7, 11-7 dans les deux autres manches). Didier a ensuite serré la main du Belge de 24 ans qui était monté sur la table pour célébrer son nouveau sacre.
« Cette médaille est un accomplissement »
Le jeune Français n'a rien pu faire mais cette médaille d'argent a valeur de breloque d'or. « Il y a deux ans, je voulais arrêter le tennis de table. Et puis je suis retourné dans le club de mon enfance (Plaisance-du-Touch) et j'ai repris du plaisir Cette médaille est un accomplissement, a savouré Lucas Didier. Toutes ces heures ont servi à quelque chose. Cette année, j'ai fait tous les tournois possibles pour gagner des points, je n'étais même pas censé me qualifier ! Au final, je me qualifie au dernier tournoi ! Peut-être qu'avec cette compet, j'ai gagné un prénom et que je ne serai pas seulement le frère d'Ugo. »