Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 16 septembre 2024 à 17h28
Porte-drapeau de la délégation tricolore aux Jeux Olympiques de Paris, Mélina Robert-Michon estime que l'idée d'Emmanuel Macron d'instaurer une fête nationale du sport est "bonne", même s'il ne faut pas que "ce soit un truc pour cacher la misère" selon la discobole.
Cette fois, c'est bien fini. Samedi, sur les Champs-Elysées, la parade des athlètes tricolores, suivie d'un concert sur la place de l'Etoile, a mis un terme à cet enchanteur été sportif parisien, après l'immense succès des Jeux Olympiques et Paralympiques. Emmanuel Macron, qui a décoré les médaillés au pied de l'Arc de Triomphe, avait auparavant expliqué sa volonté d'instaurer une fête nationale du sport le 14 septembre. "Je veux qu'un peu partout les Français s'adonnent à leur sport par des démonstrations, des compétitions, avec les jeunes et les moins jeunes. Ce qui permettra de réenclencher, pour la rentrée, la pratique du sport au quotidien", confiait le président de la République au Parisien.
"Oui, si tout le reste suit derrière"
Pour l'ex-fleurettiste Astrid Guyart, médaillée d'argent à Tokyo et membre de la commission des athlètes du comité d'organisation de Paris 2024, c'est une "excellente idée". "Ce sera l'occasion de prendre rendez-vous tous les ans pour mettre en valeur l'ensemble des associations qui vont vivre le sport français", a-t-elle expliqué à BFM. Si elle estime également que l'idée est "bonne", Mélina Robert-Michon, porte-drapeau de la délégation tricolore, aux côtés de Florent Manaudou, lors des Jeux Olympiques de Paris, ajoute un bémol.
"Je pense que la peur c'est qu'on dise : « Allez, on va faire une fête du sport, ils seront contents et ça va suffire ». Le sport doit s'entretenir au quotidien, à travers les clubs et les aides pour les clubs, toute l'année", a déclaré la discobole sur RMC, rappelant donc que "l'idée est bonne, c'est la rentrée donc c'est l'occasion de mettre en avant les clubs pour les jeunes qui ne savent pas encore quoi faire." Mais il y a un mais : "Mais il ne faut pas que ça reste quelque chose une fois dans l'année. Le sport, c'est des bénévoles, des clubs, des athlètes et ça, ça vit toute l'année. Donc une fête pour le sport, oui, si tout le reste suit derrière. Il ne faut pas que ce soit un truc pour cacher la misère."