Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le mardi 27 septembre 2022 à 16h41
Après des mois de discussions, une décision a été prise pour le choix de l'hébergeur des données sensibles des Jeux Olympiques de Paris 2024.
L'actualité des Jeux Olympiques de Paris 2024, dont les quatre cérémonies seront dirigées par Thomas Jolly , est marquée ces dernières heures par une nouvelle importante. Elle ne concerne pas le domaine sportif directement mais elle y est liée. L'Etat et les organisateurs des JO ont finalement confié à la société française Atos les données sensibles des Jeux de 2024 qui, à la base, devaient être hébergées par Alibaba, le géant chinois du commerce en ligne et sponsor officiel du CIO.
Le dénouement d'une situation complexe
Ce choix de prendre le français Atos aurait été réalisé pour agir comme « tiers de confiance » et assurer la gestion des données sensibles, notamment les données personnelles, au nom d'Alibaba, qui conservera par ailleurs la gestion directe de toutes les autres données. C'est le dénouement d'une situation complexe alors que fin août, le directeur des Jeux Olympiques pour le CIO, Christophe Dubi, avait indiqué : « On va arriver à une solution pragmatique et intelligente ».
Un fichier sensible au cœur du jeu
L'Etat français avait été contrarié il y a près d'un an à la suite d'une découverte préoccupante. Alibaba, l'un des top sponsors du CIO, devait abriter le fichier des accrédités des Jeux Olympiques et paralympiques de Paris 2024 dans son « cloud », mais le ministère de l'Intérieur français avait découvert que ce fichier sensible relevait de l'entreprise chinoise. Le fameux fichier comprend des dizaines de milliers de coordonnées d'invités, autorités publiques ou de médias. Des risques d'exfiltration des bases de données des systèmes d'information olympiques à des fins stratégiques ou d'espionnage économique étaient craints. Après des mois de discussions, une solution a donc finalement été dénichée. Pour ce rôle de « tiers de confiance » et l'hébergement de ces données sensibles, qui seront d'ailleurs hébergées physiquement en France, Alibaba va payer Atos.