Ligue des Champions : Trois finales devenues mythiques

Ligue des Champions : Trois finales devenues mythiques©Media365
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Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 19 octobre 2021 à 15h30

Depuis la création de la Ligue des Champions moderne, trois finales ont particulièrement donné lieu à des scénarios dingues. Tous ceux qui ont pu regarder ces matchs de légende se souviennent forcément de ces instants uniques.


2014 : Real Madrid - Atlético (4-1 a.p.)

A Lisbonne, Diego Godin ouvre le score pour l'Atlético en fin de première période (36eme). Le Real attendra pour sa Décima, le triomphe absolu de Diego Simeone et sa grinta est tout proche pour les Colchoneros... Carlo Ancelotti semble résigné sur le banc, seul son adjoint Zinedine Zidane y croit encore. Sa photo fera le tour du monde, hurlant dans son costard sous le regard de son mentor. Et à quel prix... Sergio Ramos égalise en effet d'un coup de tête rageur au bout du temps additionnel (90eme+3). Les joueurs de l'Atlético, totalement abattus, ne s'en relèveront jamais et sont terrassés dans la foulée en prolongation.

Ils tiennent tout de même 20 minutes de plus, puis Gareth Bale (110eme), Marcelo (118eme) et enfin Cristiano Ronaldo sur penalty (120eme) achèvent leurs voisins, sous l'impulsion d'Angel Di Maria élu meilleur joueur de la finale. "Le football, c'est merveilleux à cause de choses comme ça, conclut Diego Simeone. Les gens disent que gagner est la chose la plus importante, mais le soutien que nous avons eu de la part de nos supporters vous raconte un autre aspect du football. Je dis à mes joueurs que lorsqu'on joue comme ils l'ont fait, on peut sortir tête haute. Je pense que je vais pouvoir surmonter ça. Dans la vie et dans le football, vous avez tout entre vos mains un jour, et le lendemain vous n'avez plus rien, alors il faut continuer." Deux ans plus tard, la pilule sera encore plus dure à avaler, face au même adversaire et aux tirs au but.

2005 : Liverpool - AC Milan (3-3 a.p., tab : 3-2)

Le miracle d'Istanbul, qui a réinscrit les Reds au palmarès après plus de 20 ans sans Ligue des Champions (1984) et quinze années après leur dernier titre de champion d'Angleterre (1990). Les Milanais, ébouriffants de facilité en première période, mènent 3-0 à la pause grâce à un but très rapide de Paolo Maldini (1ere) puis un doublé de Hernan Crespo avant la mi-temps (39eme, 44eme). Face aux Rossoneri d'Ancelotti - déjà -, où figurent également Kaka, Andrea Pirlo, Clarence Seedorf, Alessandro Nesta, Cafu ou Gennaro Gattuso, les Anglais vont alors connaître six minutes de grâce totale, entrées au panthéon de l'histoire du football européen.

A la 54eme minute, Steven Gerrard marque de la tête. Deux minutes plus tard, c'est Vladimir Smicer qui affirme la magie d'une frappe lointaine a priori anodine. A l'heure de jeu, Xabi Alonso voit son penalty repoussé par Dida, mais l'Espagnol suit bien et égalise. A la 117eme minute de la prolongation, Jerzy Dudek réussit un arrêt absolument improbable face à la gâchette Andreï Shevchenko, qui bute à bout portant sur la main fixe du gardien polonais. Celui-ci devient le héros final de la séance de tirs au but, en s'opposant à Pirlo puis encore Shevchenko, dégoûté. Pour sa première saison après avoir succédé à Gérard Houllier sur le banc, Rafael Benitez s'ancre d'ores et déjà dans la légende du club. Depuis, le fameux hymne You'll Never Walk Alone prend encore plus d'ampleur.


1999 : Man Utd - Bayern (2-1)

Au Camp Nou, Mario Basler ouvre rapidement la marque en faveur du Bayern, sur coup franc (6eme). Les Mancuniens butent encore et encore sur la belle machine bavaroise, dirigée par Ottmar Hitzfeld. A l'inverse, les Bavarois tapent deux fois les montants. Teddy Sheringham et Ole Gunnar Solskjaer sont lancés par Sir Alex Ferguson, à la 67eme et à la 81eme minute. Mais il faudra attendre le temps additionnel pour que les deux attaquants remplaçants fassent basculer la finale dans une autre dimension : le premier nommé égalise sur corner à la 91eme, alors que le gardien Peter Schmeichel est notamment monté à l'abordage dans la surface.

Puis Solskjaer, dans une copie conforme sur un nouveau corner de David Beckham, marque à la 93eme et scelle un des plus grands moments de l'histoire de Manchester United, mais aussi de la Ligue des Champions. Trompé au poteau, Michael Tarnat reste absolument interdit. "C'était meilleur que ma nuit de noces", assène carrément Ole Gunnar Solskjaer, devenu depuis manager des Red Devils. "On avait une main sur le trophée, et soudain quelque chose qu'on ne pouvait pas imaginer est arrivé", résume Oliver Kahn, terrassé comme les autres. "C'est le football. On n'était pas concentrés comme on aurait du. Un match, c'est 90 minutes, pas 85 ou 88. C'était un grand choc. On pouvait redevenir champions d'Europe pour la première fois depuis 23 ans, c'est la défaite la plus difficile et dramatique de ma carrière. Il a fallu plus d'un an pour s'en remettre."

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