Ligue des Champions : Le Real Madrid a tenu bon à Liverpool

Ligue des Champions : Le Real Madrid a tenu bon à Liverpool©Media365
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Rédaction Media365, publié le mercredi 14 avril 2021 à 23h00

En décrochant un match nul et vierge à Liverpool (0-0), le Real Madrid a composté son ticket pour les demi-finales de la Ligue des Champions, où il affrontera Chelsea.



Au lendemain d'un sommet du jeu salué par le monde, il fallait bien la grandeur d'un Liverpool-Real, affiche entre vainqueurs, pour continuer à humer le parfum des grands combats européens. Lauréats entre 2016 et 2019, ces deux monstres du continent ne sont plus aussi dominants, mais c'est bien le Real qui partait avec une longueur d'avance après son succès 3-1 à l'aller il y a une semaine. L'histoire était là pour bannir tout excès de confiance dans les rangs madrilènes. Parce que Liverpool reste Liverpool. Même plombé par une défense bricolée. Même sans le public de son arène magique.

Liverpool a manqué le coche

Jürgen Klopp le savait : les Reds ont un caillou dans les crampons avec la charnière centrale Philipps-Kabak. Curieusement, c'est pourtant l'attaque qui a péché. Klopp avait ressorti le trio Salah-Firmino-Mané. Si le Brésilien a rendu une copie consistante dans son registre, les deux flèches n'ont pas su piquer à des moments clés. Sadio Mané a été emprunté quand Mohamed Salah a manqué d'efficacité. L'Égyptien a eu une balle de but d'entrée de jeu sur un caviar du Sénégalais, mais sa reprise à bout portant a été détournée par Courtois (2e).

Pas toujours à la hauteur de son statut depuis son arrivée en Espagne, Thibaut Courtois, justement, a confirmé qu'il avait pris la mesure de son rôle au Real. Depuis un an, il est bien un atout de taille de cette équipe - dans tous les sens du terme. Le géant belge a permis à la bande à Zidane de traverser quelques turbulences sans conséquence, comme sur cette détente sur une frappe flottante de Milner (11e), ou cet arrêt au premier poteau devant Firmino (46e). Et quand il ne s'interposait pas, Courtois avait la réussite avec lui. Car Liverpool aurait pu et dû marquer sans une étonnante maladresse dans le dernier geste, à l'instar de Salah - encore (41e) puis Wijnaldum dans une minute folle (42e).

Le Real tout en gestion

Quid du Real Madrid là-dedans ? Le champion d'Espagne s'est attelé à quadriller le terrain, avec une réussite inégale. Karim Benzema a beaucoup travaillé sur le front de l'attaque. L'ancien Lyonnais aurait pu débloquer la situation sur une récupération haute et un rush conclu par un centre-tir contré, sur le poteau (20e). Le principal mérite du Real a été de ne pas craquer dans les moments chauds, avant de s'enhardir au fil des minutes, quand la tension des Reds grimpait à mesure que l'étau se resserrait pour eux. Alisson a maintenu le suspense en sortant le grand jeu devant Vinicius Jr et Benzema (62e).

La fatigue et l'odeur du chaos se sont accentués, et le rythme a baissé. Pour se donner l'espoir d'y croire, Liverpool devait marquer. Les Reds ont bien tenté de trouver un second souffle, mais Klopp n'avait pas assez de leviers à activer. Tout juste notera-t-on la menace que l'entrant Diogo Jota a laissé planer dans le jeu aérien. Insuffisant pour dérégler ce Real tout en gestion. Portée par le poids de son histoire, l'équipe de Zidane affrontera Chelsea avec un costume de favori. Liverpool, de son côté, devra sauver les meubles en Premier League. L'été prochain sera celui de la reconstruction sur les bords de la Mersey. Ainsi va la loi des cycles.

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