Clément Pédron, Media365, publié le jeudi 05 septembre 2024 à 22h03
Diffuseur de la Ligue 2 et d'un match de Ligue 1 par journée, beIN Sports fait actuellement l'objet d'une campagne de dénigrement de la part des supporters qui réclament une reprogrammation du multiplex de la seconde division du vendredi soir au samedi soir.
Décidément, les diffuseurs des championnats français ont bien du mal à séduire ou s'entendre avec les aficionados du football tricolore. Pendant que Brice Daumin, patron de DAZN France et Suisse, pointait du doigt l'IPTV auprès du Parisien, Florent Houzot, le directeur de la rédaction et des antennes de beIN Sports, effectuait ce jeudi sa conférence de presse de rentrée. Et le dossier ballon rond n'a pas été oublié. Comme le média britannique, le média qatari se heurte en ce moment à la gronde des supporters mais pas pour les mêmes raisons. En effet, alors que l'appel d'offres prévoyait une diffusion du multiplex de Ligue 2 le vendredi soir, la chaîne payante a opté, après accord de la Ligue de Football Professionnel et le collège de L2, pour une programmation le vendredi soir. Au grand dam donc des supporters qui réclament une tenue des matchs le week-end.
Face à l'assemblée, Florent Houzot a rappelé la chronologie des faits. « On a obtenu l'accord de la Ligue de football professionnel (LFP) pour diffuser le vendredi soir, le collège de Ligue 2 avait été sollicité à l'époque et avait aussi répondu positivement, détaille le directeur de la rédaction et des antennes dans des propos rapportés par l'Équipe. Puis est arrivée cette fronde d'une partie des supporters, souvent des ultras. Entre le vendredi et le samedi, peut-être qu'ils ne se rendent pas compte que pour un diffuseur au catalogue très riche, qui investit 40 millions d'euros de droits et 10 millions en production, il y a un vrai delta entre ces deux cases. »
Une nouvelle réunion pour endiguer la situation ?
Dans son discours, le dirigeant a rappelé les divers incidents survenus ces dernières semaines dont la dégradation d'un camion de production à Lorient, des banderoles insultantes et des perturbations multiples. À ce titre, Florent Houzot a rappelé combien ces agissements étaient inacceptables et que la chaîne et ses représentants étaient « en colère, déçus et tristes ». Le dirigeant a également réclamé un appui plus ferme de la part des clubs. « Je regrette que les clubs qui sont en contrat avec beIN Sports ne soient pas plus au soutien, a déploré Florent Houzot. Pour certains d'entre eux, à travers notre paiement des droits télé, c'est plus de 50 % de leurs revenus. À un moment donné, il faut qu'ils se positionnent de manière plus claire. Si cela ne l'est pas, il faudra qu'ils en tirent les conséquences. S'ils votent majoritairement pour un multiplex de L2 le samedi, ce sera sans beIN Sports. » Une première réunion entre l'association nationale des supporters et la chaîne a eu lieu mais n'a pas débouché sur une solution, une autre est bientôt programmée avec la LFP et les clubs de Ligue 2 pour tenter de trouver une issue à ce dossier.