Paul Rouget, Media365 : publié le samedi 16 décembre 2023 à 13h45
Ancien directeur de la communication du PSG, Jean-Martial Ribes a été mis en examen le 1er décembre dans l'enquête portant sur des soupçons de fuites d'informations confidentielles au profit du club de la capitale.
Directeur de la communication du Paris Saint-Germain entre 2017 et 2022, Jean-Martial Ribes a été mis en examen le 1er décembre pour corruption et trafic d'influence, complicité et recel de détournement de la finalité d'un traitement de données à caractère personnel, usurpation de l'identité d'un tiers en vue de troubler sa tranquillité ou porter atteinte à son honneur et harcèlement moral en ligne, dans l'enquête portant sur des soupçons de fuites d'informations confidentielles au profit du club de la capitale. "Jean-Martial Ribes conteste les faits qui lui sont reprochés et précise que toutes les actions qu'il a réalisées pendant ses nombreuses années de présence au sein du PSG ont toujours été faites dans la légalité, que ce soit dans le cadre de la promotion, du développement ou de la défense des intérêts du club en France et à l'étranger", a précisé auprès de l'AFP son avocat, Me Romain Vanni.
Une affaire à tiroirs
Ribes est notamment soupçonné d'avoir demandé au référent supporters au PSG et ancien membre des renseignements, Malik Naït-Liman, de dénicher des informations confidentielles sur Nelson, le supporter que Neymar avait giflé au Stade de France après la défaite du club parisien contre le Stade Rennais en finale de la Coupe de France 2019 (2-2, 5-6 t.a.b.), et ce afin de le discréditer. D'après Mediapart, le Paris Saint-Germain aurait payé une agence numérique chargée de mener une campagne d'influence et de dénigrement sur les réseaux sociaux entre 2018 et 2020. Les informations personnelles obtenues sur le supporter giflé par Neymar auprès d'un policier, en échanges de places pour des matchs, avaient ensuite été diffusées sur le compte Twitter Paname Squad. Naït-Liman et le policier en question ont également été mis en examen. Le lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane, également mis en cause dans cette affaire à tiroirs, a par ailleurs obtenu l'ouverture d'une information judiciaire pour tortures, enlèvement et séquestration, alors que Nasser Al-Khelaïfi, le président parisien, a annoncé sa volonté de porter plainte contre lui.